Le Temps-Agences - Le courant de Moktada Sadr a annoncé qu'il organisera ce week-end un référendum pour choisir le futur Premier ministre irakien, dans la foulée des élections législatives du 7 mars. Celles-ci n'ont pu départager de façon décisive l'Etat de droit (EDD), le bloc à dominante chiite du Premier ministre sortant, Nouri al Maliki, et l'alliance laïque Irakia emmenée par son prédécesseur, rival et coreligionnaire Iyad Allaoui. L'Alliance nationale irakienne (ANI), qui regroupe les principaux partis chiites, dont le courant sadriste et le Conseil suprême islamique en Irak (CSII), est arrivée troisième, devant le front formé par les deux principaux mouvements nationalistes kurdes. Le mouvement sadriste consultera vendredi et samedi ses fidèles à l'échelle nationale pour savoir quel candidat il soutiendra à la tête du gouvernement, a déclaré Salah al Oubaïdi, porte-parole de Sadr. Le courant sadriste, qui reproche à Maliki d'avoir mis au pas ses miliciens armés en 2008 à Bagdad et dans les provinces chiites du Sud, est hostile à sa reconduction et ne cache pas qu'il entend peser sur la formation du nouveau gouvernement. Cette hostilité bloque les tractations engagées entre l'Etat de droit, qui insiste pour que Maliki soit confirmé à la tête du gouvernement, et l'Alliance nationale irakienne pour fusionner afin de former le principal groupe parlementaire. Le porte-parole de Sadr a déclaré que l'un des principaux obstacles à la formation du prochain gouvernement était le choix de celui qui le dirigerait. "Et c'est ce que nous allons essayer de régler", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.