Jalel Kadri n'est pas un inconnu à Gafsa du moment qu'il a déjà entraîné le club en 2003-2004 avec une accession à la nationale à la clé, sous la direction de…Faouzi Ktari à l'époque. Ses résultats n'ayant pas été probants avec l'ESZ, il a rendu le tablier et migré en Arabie Saoudite pour y prendre en charge le club Dhamak de la division d'honneur. Seulement, la situation catastrophique prévalant à Gafsa a fait que Faouzi Ktari en désespoir de cause fasse appel à Jalel Kadri pour tenter de sauver les meubles ou ce qu'il en reste. Faut-il souligner d'emblée que le problème à Gafsa est strictement mental et nullement causé par une insuffisance technique ou une carence de l'effectif en éléments de valeur. Mais la régularisation récente de la situation sur le plan financier a été fort bénéfique pour le groupe et a grandement contribué à faire décanter les choses au grand bonheur de toute une région. Nous avons donc pris attache avec Jalel Kadri pour nous entretenir sur les perspectives et les grandes lignes tracées par lui dans le dessein de faire sortir El Gaouafel de cette mauvaise passe. Entretien : Le Temps : Un retour aux sources si on veut dire après pratiquement sept années d'absence de Gafsa ? Jalel Kadri : Oui vous pouvez le dire et cela me fait un très grand plaisir de m'y retrouver parmi mes amis de toujours. Une question qui nous interpelle cependant, brader l'Eldorado du Golf et son pont en or et leur préférer un club glorieux certes, mais malheureusement se débattant dans des difficultés financières de notoriété, une explication à ces sacrifices ? C'est la preuve irréfutable que la matière ne compte pas tellement pour moi. Etant originaire de Tozeur, je me considère donc comme un enfant de la région où je n'ai gardé que de bons souvenirs. Je saisis cette occasion pour adresser mes remerciements aux responsables saoudiens qui ont facilité mon retour au bercail sans poser de problèmes. Un saut dans l'inconnu tout de même avec une issue fort aléatoire et non moins risquée ? Absolument pas ! En ce sens que 7 à 8 joueurs ont été sous ma houlette par le passé que ce soit à l'ASD, à l'ESZ ou à EGSG. Donc pas de problèmes notables de ce côté-là Dieu merci. Soit, mais vous avouez tout de même que votre mission n'est pas de tout repos ? Tous les clubs ne mènent pas large et pas seulement El Gaouafel. C'est la réalité de notre football et il faut s'y adapter. Le CSS, le CA, l'ESS en haut du pavé ne sont pas au meilleur de leur forme sans oublier le groupe du bas du tableau composé de clubs végétant pratiquement dans la même situation si l'on excepte le CSHL passant par une période faste. L'objectif à atteindre et fixé par Ktari ? Le maintien point barre ! Je salue au passage la prise de conscience de toute la région des difficultés financières endurées par le club. D'ailleurs le geste de Mr le gouverneur de Gafsa rassurant les joueurs quant à leurs arriérés a été d'un impact fort positif sur le mental du groupe. Vous retrouvez de vielles connaissances Farhat Zarrouk comme entraîneur des gardiens et Hatem Meddeb comme adjoint, un avantage certain dans l'affaire ? Hatem Zarrouk a été mon gardien en 2003 l'année de l'accession. Hatem Meddeb était mon adjoint à Zarzis. Sans oublier que Sami Radhouani a été mon second à Gafsa en 2003 également. J'ai grandement confiance en la qualité de leur travail tous les trois et nos rapports ont toujours été empreints de respect et compréhension mutuels. Une petite semaine en stage à Ezzahra serait suffisante pour préparer ce difficile match contre le CSHL ? Je dois composer avec. S'agissant d'un adversaire direct, l'idéal serait de le battre mais à défaut je me contenterais de la parité histoire de le garder à bonne distance et de ne point lui permettre de s'échapper et de nous distancer. Votre message pour le groupe à votre première prise de contact? Le travail et la discipline. Le maintien sera assuré par les joueurs et pas par moi. Le staff contribue certes à cette mission mais le plus gros de l'affaire incombe au groupe. Optimiste donc pour conclure ? Avec toute la logistique mise dernièrement en place par les autorités et le BD, nous n'aurons aucune excuse et nous devrions théoriquement et impérativement décoller sous peu et reprendre la place qui a toujours été celle d'EGSG parmi le peloton. Entretien conduit pas Mohamed Sahbi RAMMAH