* Faouzi Benzarti revoit ses plans C'est vrai que c'est un peu l'inconnu, cette rencontre d'aujourd'hui. Tout le tournoi de la CAN version Angola est devenu une inconnue. Les premiers résultats sont si loin de nos prévisions, qu'on renonce à toute supputation basée sur les bilans et l'évaluation des forces en présence d'après les divers résultats de l'année écoulée. Il faut dire aussi que la dernière sortie de l'Equipe de Tunisie à El Menzah a eu un petit effet de douche froide pour qu'on ne s'aventure pas trop dans des espoirs trop optimistes. Ce premier match se présente sur deux côtés : le résultat et la manière de l'aborder. En lui-même, il n'est pas tout à fait crucial pour être décisif. Sinon on tablerait toute la suite du tournoi sur les rencontres inaugurales des quatre groupes. Mais important parce qu'on présume que nos joueurs ont été trop fragilisés depuis le 14 novembre dernier. On conçoit donc que si une première victoire ne sera pas suffisante pour être qualifié, une défaite par contre pourrait être catastrophique psychologiquement. C'est à ce niveau que le côté résultat est important. Quant au côté manière, il ne sera pris dans tous les cas de figure, qu'en fonction du résultat précisément. On a trop parlé, avec justesse de choix à faire entre construire sur une bonne défense et attendre une opportunité ou prendre en main dès le départ le jeu et oser l'aventure. Les deux options ont été, malheureusement disqualifiées dès samedi dernier devant la Gambie. Aller au combat On ne sait pas ce que pense Faouzi Benzarti après ce test malheureux dans son résultat mais combien il peut s'avérer utile et même précieux. Car nos failles ont été ce jour-là mises à jour d'une façon remarquable. Des hommes n'étaient pas à leur place à d'autres, il a manqué le nerf, d'autres encore ne se sont pas intégrés dans un ensemble loin d'être homogène. Il est vain, maintenant d'avancer des possibilités de réaménagement impromptu. C'est sur place, quelques heures avant la rencontre, aux réactions des hommes, à la lueur de leurs yeux devrais-je dire qu'on peut choisir ceux qui sont le plus près d'aller au combat. Qu'on excuse l'emploi de ce terme pour un match de football, mais l'alternative qu'on préconise le plus souvent quand l'inconnu est devant nous est justement la notion de se battre de se donner à fond. Bien sûr quelques idées sont attendues de la part du staff technique. Une aubaine sur une balle arrêtée bien travaillée ou un contre fulgurant quand l'adversaire s'y attend le moins. Ce sera finalement pour les deux côtés qu'on jouera : le résultat et la manière : mais cette dernière ne suivra pas pour évaluer le niveau technique de notre équipe, mais uniquement pour servir de support au premier côté : le résultat. Mais au risque de se répéter, la rencontre de tout à l'heure baigne encore dans l'inconnu. Seul le sentiment de solidarité nous fait optimistes. Il est parfois préférable d'être sceptique pour mieux goûter la surprise quand notre peur s'avère exagérée. M. ZOUBEIDI --------------------------------------------------- Faouzi Benzarti revoit ses plans Une remarque avant d'entrer dans le vif du sujet. L'édition 2010 de la Coupe d'Afrique des Nations est différente de celles qui ont précédé. Elle a commencé par le retrait de l'équipe nationale du Togo suite aux graves incidents qui ont marqué son arrivée à Cabinda. Pour se poursuivre avec quelques surprises lors de deux premières journées. Passons pour cette remontée au score des Maliens qui, menés 4 à 0 devant l'Angola, ont réussi à en marquer autant en moins de quinze minutes. Vint la première grosse surprise qui a vu le " modeste " ( sur le papier) Malawi infliger un sec 3 à 0 à l'Algérie, une défaite mais surtout un score que personne n'attendait. Pour enfin assister à ce match héroïque du Burkina Faso qui a tenu en échec la Côte d'Ivoire favori en puissance de la CAN. Entraînement et visionnage Deux résultats qui donnent à réfléchir à nos joueurs et au staff technique lesquels s'apprêtent à disputer leur premier match cet après-midi face à la Zambie. Dont l'entraîneur a déjà prévenu tous ceux qui croient que son équipe sera une proie facile à prendre en rappelant que la victoire remportée en amical devant la Corée du Sud ( 4-2) reflète les ambitions affichées par ses joueurs durant cette CAN 2010. Ceci dit, notre équipe nationale a finalisé sa préparation dès son arrivée à Lubango avec un premier entraînement lundi après-midi sur la pelouse d'un stade autre que celui qui abritera le match de cet après-midi. Suivi d'une seconde séance sur la pelouse du stade principal, séance qui a suivi celle effectuée par les Zambiens une heure auparavant. Il n'y a pas que les entraînements qui ont fait partie de la préparation de ce premier match. Dans la mesure où le visionnage a tenu une place non négligeable. Visionnage de quelques phases du dernier match perdu face à la Gambie et quelques passages des trois dernières rencontres disputées par la Zambie. Visionnage entrecoupé de discussions et de consignes à faire respecter cet après-midi. Recherche de plus de rigueur en défense Côté formation rentrante, elle subira comme attendu des changements au niveau de ses trois compartiments. La prestation lors du match amical de samedi dernier a fini par convaincre Faouzi Benzarti que certains de ses choix n'étaient pas appropriés et il n'a pas hésité de le reconnaître de vive voix. C'est le compartiment de la défense qui va être recomposé dans sa quasi-totalité d'autant plus que Mikari ne serait pas opérationnel à 100% ni même à 70%. Et le choix de se porter sur Chemmam pour le remplacer sur le flanc gauche de la défense. Ce même compartiment a été à l'origine des deux buts concédés devant la Gambie de par l'absence de rigueur et un flottement quasi-permanent. Aussi le choix sera-t-il porté sur Khaled Souissi pour occuper l'autre flanc de la défense, le clubiste étant le défenseur le plus en forme du championnat. Changement enfin dans l'axe où Jmel sera aux côtés de Hagui. Le seul doute concerne le poste de gardien de buts où, jusqu'à hier, Nefzi et Mathlouthi sont en ballottage même si le premier tient la corde. L'animation assurée par Darragi et Msakni Autres changements attendus : à l'entrejeu comme en attaque. Les deux pivots ne changent pas de titulaires, Korbi et Ragued méritent de conserver la confiance du staffe technique. Darragi totalement rétabli, nous dit-on, occupera le couloir gauche et Msakni, celui de droite s'agissant de deux joueurs qui se connaissent parfaitement qui se complètent et passés maîtres dans l'animation du jeu. Si Amine Chermiti est considéré à juste titre comme une des cartes gagnantes de l'équipe, il n'en est pas de même pour Jemaâ qui traverse une bien mauvaise passe. Son remplaçant sera Dhaouadi, on ne peut faire un meilleur choix. Reste la stratégie à adopter au cours d'un match qui sera difficile à négocier et qu'il faudra gagner car c'est son résultat final qui décidera de la suite de notre parcours dans cette CAN 2010. Faouzi Benzarti a sa petite idée là-dessus outre cette assurance qui nous vient de Lubango ; elle réside dans la nette détermination de nos joueurs à faire oublier la parenthèse du Mozambique.