La cour d'appel de Tunis a eu à juger dernièrement une affaire de vol qualifié dans laquelle sont impliquées trois personnes dont une femme. Celle-ci avait comparu devant la chambre criminelle de Tunis, étant inculpée de complicité de vol qualifié et condamnée à 7 ans de prison. En effet, l'accusée a profité de l'absence du maître de céans pour se rendre chez lui avec deux jeunes hommes et s'emparer d'une importante somme d'argent, un téléphone portable et des bijoux. La femme est une enseignante en langue arabe, qui avait l'habitude de rendre visite à la victime qui lui avait confié pendant son absence, les clés de sa maison. Entre temps les énergumènes avaient réussi à pénétrer à l'intérieur de cette maison dont ils ont fracturé la porte d'entrée. Une fois à l'intérieur, ils ont passé les lieux au peigne fin, à la recherche d'objets de valeur. L'un d'entre-eux avait découvert un coffre-fort, contenant une importante somme d'argent. Ils ont réussi à ouvrir le coffre, s'emparant au passage de l'argent et les bijoux, avant de quitter ensuite les lieux comme si de rien n'était. De retour chez lui, le propriétaire a découvert le vol à l'intérieur de sa maison, et a alerté les agents de la police portant ses soupçons sur la femme enseignante. Une enquête fut alors ouverte, et les agents de police technique ont prélevé les empreintes digitales des voleurs, ce qui a permis aux enquêteurs de confondre et d'arrêter les voleurs. Lors de l'interrogatoire, l'auteur principal du vol s'est avéré être le mari de l'institutrice. Il passa aux aveux déclarant qu'il avait planifié le vol avec sa femme et son frère. Quant à la femme, elle nia catégoriquement les faits, et déclara qu'elle ignorait totalement que son mari avait planifié ce vol clamant son innocence. A l'audience, elle a comparu en état de liberté et réitéra ses aveux. Son avocat plaida l'innocence de sa cliente affirmant que la porte de la maison était fracturée pourtant que sa cliente avait les clés et sur cette base il sollicita l'acquittement pur et simple de sa cliente, ayant à sa charge une petite fille au bas âge et de prendre en considération le casier judiciaire vierge de sa cliente. L'affaire a été mise en délibéré.