Cinq accusés ont comparu hier dont une femme et un homme en état de liberté devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis inculpés d'abus de confiance et complicité. Les faits de cette affaire se sont déclenchés suite à une communication téléphonique reçue par la victime l'informant que son bétail a été volé par des tierces personnes, et conduit dans une camionnette. En effet, la victime possédait une ferme et avait un cheptel estimé à 10 mille dinars. Pour cette raison elle a recruté un gardien marié et père de deux enfants et lui a procuré un studio et un salaire fixe afin de garder la ferme et le troupeau. Mais celui-ci fit connaissance d'un jeune homme qui lui proposa de vendre le bétail et percevoir une importante somme d'argent. Convaincu par cette idée il passa à l'action. Le duo a déniché une troisième personne, boucher de son état qui a accepté d'acheter le bétail pour la somme de deux mille dinars. Il embarqua les bêtes à bord de deux camionnettes et quitta les lieux, ainsi que ses complices. Le lendemain matin, le voisin découvrit la disparition du bétail, et le gardien, informa la maitresse des céans qui porta plainte tout en soupçonnant le gardien. Arrêté et interrogé, l'auteur principal passa aux aveux avouant que son complice l'a incité à commettre les faits. Son épouse ignorait totalement qu'il s'agissait de vol. Inculpés de vol, abus de confiance et complicité l'auteur principal et ses complices ont comparu en état d'arrestation, quant à son épouse et une autre personne ils ont comparu en état de liberté. A l'audience, l'auteur principal passa aux aveux, quant au boucher il nia l'origine suspecte du bétail. Il avoua que l'auteur principal et son complice lui ont fait croire que la propriétaire de la ferme voulait vendre son bétail. Et pour cette raison le chauffeur a accepté le transport du bétail à bord de sa camionnette pour la somme de 210 dinars. L'avocat de la défense sollicita du tribunal les circonstances atténuantes pour son client père de famille et ayant deux enfants en bas âge à sa charge. Quant à l'avocat du complice il soutint que son client ignorait l'origine frauduleuse du bétail et sur cette base il sollicita l'acquittement pur et simple de son client. Pour l'épouse il affirma au tribunal que sa cliente ignorait totalement que son mari avait planifié le vol. L'épouse ne fut informée que lorsque son mari lui a demandé de quitter les lieux avant l'arrivée de la maitresse de céans. Et sur cette base il demanda l'acquittement de sa cliente. L'affaire a été mise en délibéré.