Les faits de cette affaire remontent au mois de janvier de l'année écoulée lorsque les services d'urgence d'un hôpital de Tunis ont informé les autorités judiciaires de l'admission d'un jeune, grièvement blessé. Cependant, parfois il n'y a aucune explication à des actes commis à la suite d'une rixe survenue à l'issue d'une beuverie. Dans le cas d'espèce, deux ivrognes vers minuit ont participé à cet acte ignoble. L'agresseur avait auparavant acheté des bouteilles de vin pour les partager avec ses acolytes qui se contentèrent d'un dîner simple, vu leurs modestes bourses, étant pratiquement au chômage. Leur libation terminée, ils retournèrent au quartier. C'est alors que le hasard a voulu que l'accusé rencontre la victime. Une discussion devait opposer les deux hommes à propos d'un ancien litige, apparemment que l'un des deux ivrognes connaissait la victime qui lui avait emprunté de l'argent auparavant. Il lui demanda alors de le restituer son argent, mais la victime lui fit la sourde oreille, en lui déclarant un refus catégorique. Quelques instants plus tard, et sous l'effet de l'alcool, l'agresseur en sortit, armé d'un coutelas affilé. Sans crier gare il le plongea, dans le corps de son rival. Ce coup heureusement, était sans risque, et a été sauvé par les médecins. Ainsi que la présence des autres acolytes et leur intervention au moment opportun a dissuadé l'agresseur de faire le pire. Et comme le veut la procédure, les autorités ont ordonné l'ouverture d'une information judiciaire suivie d'une enquête afin de faire toute la lumière sur cette agression. Déférés au parquet, les deux délinquants ont été incarcérés et inculpés de tentative de meurtre et complicité et port d'arme blanche et complicité. L'avocate sollicita du tribunal les circonstances atténuantes pour son client eu égard à sa situation familiale et qu'il était sous l'effet de l'alcool. Demandant à la cour de considérer les faits comme étant des coups et blessures. Quant à son complice l'avocat demanda l'acquittement pur et simple de son client puisqu'il n'a pas participé à l'acte, d'autant plus qu'il a empêché un vrai drame. L'affaire a été mise en délibéré.