Dans sa dernière rencontre avec la presse sportive le Ministre des Sports a exhorté l'assistance à contribuer au respect de l'éthique sportive, et au bon déroulement des rencontres tous sports confondus. Aux représentants des fédérations nationales sportives, il a appelé à l'application des règlements, une application stricte quel que soit le nom du fauteur ou son appartenance. Un message qui a été mal, très mal perçu par ceux censés veiller sur des compétitions au cours desquelles seul l'effort doit primer. Or, ce qui se passe depuis quelque temps est en totale contradiction avec les valeurs sportives. Sinon comment expliquer que les sanctions prises par les commissions compétentes soient ou bien réduites soit tout simplement annulées en appel, comprenez par les fédérations. Inutile de redécrire l'ambiance dans laquelle s'est déroulée la demi-finale de volley-ball entre l'E.S. du Sahel et l'Espérance S.T. les sanctions prises en première instance ont été acceptables même si, pour certain, elles sont disproportionnées aux dérapages vécus samedi dernier. Une sanction réduite en appel contre toute logique. En effet, est-il normal qu'un match suspendu à trois reprises avant d'être définitivement arrêté par la faute d'un public local qui a inondé le parquet de projectiles divers ne soit sanctionné que par un sursis ? Anormal quand on sait que ceux qui ont annulé la sanction prise en première instance aient avancé qu'un match aussi important, entre deux équipes aussi réputées se déroule à huis clos. Oubliant qu'un certain match Espérance- Club Africain en Coupe de Tunisie (football) s'est bien déroulé à huis clos. Les décideurs auraient pu agir autrement en désignant le match dans une salle neutre : le Palais des Sports d'El Menzah ou pourquoi pas Kélibia. Cela aurait donné à réfléchir à cette poignée d'égarés qui aurait été obligée soit à rester à Sousse soit à effectuer le déplacement. Nous avons la nette impression que les décideurs ne manquent pas une occasion pour encourager la culture de l'impunité.