Elle n'avait pas cru les premières rumeurs lui ayant soufflé que son mari entretenait une autre femme et qu'il lui ait même loué un logis. Mais la persistance de l'information l'avait poussé à procéder à des vérifications et des recoupements qui ont confirmé ses doutes. Du coup, la bonne femme a consacré tout son temps à le surveiller pour découvrir le lieu où son conjoint recevait sa maîtresse. Elle a fini par localiser ce lieu et, pour s'assurer de l'information, elle s'est rendue accompagnée de sa sœur et de son fils au quartier où est située la maison en question pour vérifier de visu les faits. Sonnant à la porte, l'épouse a été accueillie par une femme en chemise de nuit qui lui a refusé l'accès à la maison. A cet instant, les doutes de l'épouse bafouée ont été confirmés. Folle de rage, elle écarta sa rivale et s'introduisit à l'intérieur pour trouver son mari en pyjama allongé sur un divan. Le ton s'anima entre eux et une grande dispute éclata à l'intérieur de la maison qui ne se termina qu'avec l'intervention des agents de police. Une enquête fut ouverte révélant que la dame en question était une institutrice divorcée et qu'elle avait eu maille avec la police dans une ancienne affaire d'adultère qui s'est soldée par le désistement de l'épouse. Or, cette fois, l'épouse ne s'est pas désistée et les deux accusés ont été arrêtés pour adultère. Lors de l'interrogatoire, l'époux affirma qu'il connaissait l'institutrice en question et l'a aidée à louer la villa. Depuis il lui rendait visite d'une manière régulière. Traduits devant le tribunal, les deux tourtereaux réitèrent leurs aveux et demandèrent pardon. Leur avocat sollicita du tribunal les circonstances atténuantes pour ses clients. Le tribunal de première instance de Tunis a condamné chacun d'eux à un an de prison ferme.