Le Temps-Agences - L'inquiétude grandissait hier face au risque de crise humanitaire dans la bande de Gaza, après l'offensive terrestre israélienne, alors que se poursuivaient les appels à une solution diplomatique au conflit. Le président chinois Hu Jintao a fait part à son homologue américain George W. Bush de son inquiétude au sujet de la "crise humanitaire" dans la bande de Gaza lors d'un entretien téléphonique dimanche soir. L'offensive terrestre lancée samedi soir par Israël a aggravé la crise humanitaire dans le minuscule territoire palestinien surpeuplé, subissant des coupures d'électricité et des communications et une grave pénurie de produits alimentaires, selon des agences de l'ONU. Le gouvernement japonais s'est dit "très inquiet car la violence croissante fait de nombreuses victimes civiles". Le Premier ministre australien Kevin Rudd a jugé hier "crucial" pour Israël de permettre à la population de Gaza d'accéder à ses besoins de base, nourriture, assistance humanitaire et médicale. Le Canada a appelé "la communauté internationale" à "se concerter pour faire face à la situation humanitaire", notamment pour "assurer l'accès à la nourriture, au carburant et aux fournitures médicales". Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est déclaré dimanche "inquiet" de la hausse du nombre de victimes civiles et des dégâts infligés aux hôpitaux. Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a estimé hier qu'il n'y avait "pas de solution militaire à la crise", appelant à un "cessez-le-feu immédiat". L'Australie et le Canada, comme l'Allemagne et les Pays-Bas la veille, ont souhaité hier une solution diplomatique qui mette fin aux tirs de roquettes des militants du Hamas contre Israël. Hier, des centaines d'Afghans ont manifesté à Mihtarlam et Kandahar, une centaine de personnes à Bruxelles et quelque 200 Thaïlandais à Bangkok pour dénoncer l'offensive à Gaza.