p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Néji KHAMMARI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Comme partout dans le pays, on ne parle ces derniers jours à Kairouan que du Zgougou, cette pigne noirâtre tirée des cônes des pins d'Alep après les avoir séchées au soleil ou grillées dans des fours traditionnels. On en parle de plus en plus, surtout que la fête du Mouled est pour demain et que les familles Tunisiennes aiment concocter pour faire fêter l'anniversaire du Prophète Mohamed et faire plaisir aux enfants qui en raffolent. Si l'Assida, est selon l'historien Abdessatar Amamou «un met hérité des aborigènes de l'Ifriqiya», l'incorporation du zgougou, graine de pin d'Alep, remonte à la fin du 19 siècle et au début du 20ème siècle. Le même historien indique que «les Tunisiens ont recouru à l'utilisation de ce fruit de pin d'Alep au cours des années de sécheresse qui ont suivi la révolte d'Ali Ben Ghedhahem en 1864, époque où la Tunisie a connu la famine». Du coup et depuis quelques jours, on ne parle plus à Kairouan que du «Zgougou» tant recherché, mais dont les prix montent en flèche et de plus en plus : entre 30 er 40 Dinars et même plus. On ne désespère pas Si beaucoup de citoyens crient face à ces prix exorbitants et loin d'être à la portée du plus grand nombre de consommateurs potentiels, encouragés en cela par l'OTIC, d'autres moins nombreux continuent à courir les marchés à la recherche de ce produit à un prix à la portée de leurs finances. Noureddine, un fonctionnaire de la classe moyenne fait partie des boycotteurs. Il explique sa décision en ces termes :«Comme à la veille de chaque Mouled, j'ai décidé de n'acheter ni pignes (zgougou), ni les produits qui vont avec ; à savoir pistaches, noisettes, pignons et de me contenter de l'Assida des «jdouds» (ancêtres) à base de farine, d'huile d'olives et de dattes ».Dit-il en souriant. Saïd, menuisier est du même avis : «Chaque Mouled l'Assida au zgougou ne figure pas dans le programme de la famille. C'est l'Assida ‘bidha' (blanche) à base de semoule du blé tendre que ma femme préparera avec ses mains expertes, qui sera au menu le jour du Mouled» ajoute-t-il. Quels qu'en soient les prix D'autres, par contre tiennent à acheter ce produit et les autres ingrédients (pistaches, pignons, amandes) nécessaires et quel qu'en soient les prix et les sommes dépensées, à l'instar de Faouzia, une couturière qui vient d'acheter deux kilos de zgougou pour soixante dinars alors que les prix des autres ingrédients ont dépassé les cinquante dinars : «Dans ces occasions religieuses, l'argent ne compte pas, l'essentiel c'est de faire plaisir à mes trois filles qui adorent préparer ,décorer et manger ce genre d'Assida » dit-elle Fathi, cadre supérieur dans une usine est, dit-il, obligé d'acheter ce zgougou : « je suis obligé d'acheter ce produit et les autres ingrédients. Sinon c'est la bagarre avec ma femme » dit-il. Quand à Salah, ingénieur agricole, il affirme : «C'est par principe que j'ai décidé, cette année, de ne pas acheter du zgougou jusque-là et je ne l'achèterais qu'une fois son prix baisse. Sinon, Je me contenterai d'une Assida à base de semoule, de dattes et de l'huile d'olives». Qui dit mieux. ? Attendons demain (jeudi) et nous verrons. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"