– F.S. – Pour la première fois, l'anticipation qui fait la force des unités sécuritaires et militaires n'a pas eu le dessus et des éléments terroristes, ayant planifié comme il se doit leur forfait, ont fait une descente très lucrative, dans le village de Sbiba, limitrophe de Jbel Mghilla, faire main basse sur une belle somme de 320 mille dinars, tué le frère d'un martyr et retourner, paisiblement, dans leur antre montagneuse. La balle est, maintenant, dans le camp des forces militaires et sécuritaires pour dénouer l'énigme et retrouver les malfrats. Les chamailleries politiques en cours qui n'en finissent pas offrent de nombreuses opportunités à ceux qui veulent faire du mal au pays, et l'affaire de Sbiba vient rappeler aux décideurs politiques qu'ils ont failli, totalement, à leur devoir, au service du pays. Ils ont, donné l'occasion aux terroristes à travers leurs tiraillements, pour agir en toute impunité et accomplir des forfaits qu'ils n'auraient pas pu réaliser, si l'occasion ne leur a pas été présenté et si les forces sécuritaires travaillaient en toute sérénité. Le braquage d'une agence bancaire à Sbiba (gouvernorat de Kasserine) et les coups de feu qui ont été tirés et provoqué la mort de Khaled Ghozlani, frère du militaire Saïd Ghozlani assassiné le 5 novembre 2016, ont été commis par un groupe armé composé de 12 personnes, a indiqué, vendredi soir, Sofiane Selliti, porte-parole du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme. Les premiers éléments de l'enquête révèlent que les 12 membres armés sont descendus des montagnes limitrophes de la ville de Kasserine, a précisé Selliti. Quatre d'entre eux ont pris d'assaut une maison à proximité de Jbel Mghilla et séquestré les membres d'une famille avant de les relâcher. Ils se sont emparés d'une Isuzu D-MAX appartenant à l'un des habitants de la région et l'ont utilisée dans le hold-up. Selon Selliti, les cinq autres membres du groupe armé ont utilisé le véhicule dérobé pour le braquage de l'agence bancaire dans la ville de Sbiba. Quatre d'entre eux ont attaqué la banque alors que le cinquième s'est chargé de la surveillance des lieux. Les braqueurs ont terrorisé les agents de l'agence bancaire, détruit les caméras de surveillance et mis la main sur la somme de 320 mille dinars en monnaie locale et en devises. Au sujet des coups de feu tirés ciblant Khaled Ghozlani, Selliti a expliqué qu'en prenant la fuite après le hold-up, le groupe armé s'est dirigé vers la maison du martyr Saïd Ghozlani à Douar Khraifia dans la localité de Thamed à proximité de Jbel Mghilla où il a ouvert le feu touchant mortellement Khaled Ghozlani. "Les hommes armés, dont le nombre n'est pas encore identifié, ont ouvert le feu sur Khaled Ghozlani après avoir envahi sa maison à Douar Khraifia, limitrophe du mont Mghilla. Grièvement blessé, la victime a succombé à ses blessures à l'hôpital local de Sbiba, a souligné la même source, ajoutant qu'un renfort militaire et sécuritaire a été déployé pour traquer les assaillants. Le sergent de l'armée nationale Saïd Ghozlani a été assassiné le 5 novembre 2016 à son domicile à Kasserine par un groupe terroriste. Le parquet près le Pôle judiciaire de lutte anti-terroriste s'est saisi du dossier des deux opérations et a confié à l'unité nationale de recherche dans les crimes terroristes d'El Gorjani l'enquête sur les circonstances entourant cette affaire. La voiture utilisée pour le braquage a, par la suite, été retrouvée à 15 kilomètres de la ville, sur l'une des pistes menant à la zone militaire fermé au mont Mghilla. Tout moment d'inattention est payé trop cher, surtout avec le sang d'un autre martyr qui vient d'être abattu sauvagement par les terroristes. Mais, il est certain que les forces sécuritaires et militaires tunisiennes sauront réagir de la meilleure manière.