Le taux de participation de l'enfant à la vie locale est très faible en Tunisie, en dépit de la ratification du pays de la convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) depuis 26 ans, a affirmé Hager Cherif, directrice générale de l'observatoire d'information, de formation, de documentation et d'études pour la protection des droits de l'enfant, en marge d'une conférence nationale. L'objectif de cette conférence, organisée, mardi à Tunis, à l'initiative de l'observatoire, sur le thème de " la participation de l'enfant à la vie locale ", est de sensibiliser les acteurs locaux à l'importance de leur rôle dans l'appui des efforts de l'Etat en matière de consécration des droits de l'enfance et l'instauration d'une stratégie de gouvernance locale impliquant cette catégorie. La directrice générale de l'observatoire a appelé, dans ce cadre, les représentants des autorités locales à assumer leur responsabilité dans l'intégration de l'approche des droits de l'enfant aux programmes des collectivités locales notamment leurs budgets et l'implication des enfants à la prise de décision dans les conseils municipaux. La participation de l'enfant à la prise de décision permet d'offrir l'opportunité de faire face au phénomène de violence, à l'encontre des enfants qui ne cesse d'augmenter et de lutter contre toute forme d'exploitation économique et de la traite des êtres humains, a-t-elle précisé. Hager Cherif a annoncé, également, que l'observatoire publiera le 6 décembre prochain, les dernières statistiques sur les phénomènes de la violence, la traite des êtres humains et le suicide. De son côté, le directeur de la vie scolaire du cycle primaire au ministère de l'éducation, Faouzi Mahwachi a indiqué que le ministère a intégré le modèle de participation de l'enfant à la vie locale au sein de l'école, à travers l'instauration de plusieurs conseils à savoir le conseil de l'élève citoyen et le parlement de l'enfant, soulignant que tous ces programmes visent à appuyer les droits de l'enfant. Le ministère œuvre à travers ces programmes à instaurer chez les enfants, la culture de l'acceptation de l'opinion de l'autre, a-t-il affirmé, soulignant l'adoption d'une stratégie de lutte contre la violence à l'instar du projet culturel pédagogique mis en place dans les écoles primaires outre la multiplication des clubs, dont le club du théâtre et de la dictée. Au programme de cette conférence nationale, trois séances, animées par des experts, des spécialistes en droits de l'homme et de la gouvernance locale, des représentants de la société civile et des structures gouvernementales concernée.