- Le coût de la rentrée scolaire pour un seul élève connaitra une augmentation de l'ordre de 30% Le cours des astres en a décidé ainsi. Ayant fait face tant bien que mal aux dépenses liées à la fête de l'Aïd el Idha régi par le cours de la lune, les ménages tunisiens, sans avoir eu le temps de souffler un peu, s'apprêtent à affronter les dépenses liées à la rentrée scolaire régie par le cours du soleil. Les ménages vont pouvoir constater, encore une fois, l'ampleur de la hausse des prix qu'ils avaient eu l'occasion d'enregistrer, il y a quelques jours, en s'approvisionnant en biens de consommation et autres produits pour les besoins de cette fête. Quoique le ministère de l'Education ait assuré les parents et les élèves que les prix des manuels scolaires ainsi que ceux des fournitures, en tant que tels, restent inchangés, pour cette année. Pourtant, des associations de défense du consommateur ont averti que le coût de la rentrée scolaire pour un seul élève connaitra une augmentation de l'ordre de 30%, en passant à 180 dinars contre 137 dinars l'année dernière. Ce renchérissement provient des fournitures scolaires et des vêtements. D'ailleurs, ces mêmes associations de défense du consommateur ont déclaré avoir constaté un net recul dans l'achat des moutons par les familles tunisiennes à cause de la détérioration du pouvoir d'achat et de la hausse des prix. Cependant, un tel renoncement est difficile à faire en ce qui concerne les fournitures scolaires, à moins de condamner son enfant aux complexes et à l'échec programmé. Encore faut-il trouver son compte, en acceptant ce supplément substantiel ! Les parents ne cessent, en effet, de se plaindre de la mauvaise qualité des produits tunisiens proposés à cette occasion, s'agissant notamment des vêtements et des souliers, ou encore des cartables et des sacs à dos qui les ont remplacés. Des espadrilles de garçons à 30 et 40 dinars la paire tiennent à peine un mois, selon certaines mères de familles, alors que les sacs à dos vendus à prix d'or se déchirent facilement. Lasse de rafistoler, une mère de famille nous a dit que sur les conseils de quelques amies, elle a trouvé la solution dans les produits et articles de friperie, «beaucoup moins chers et beaucoup plus solides». Ces mêmes mères de famille déconseillent toutefois l'approvisionnement auprès des circuits du commerce parallèle dont les articles, sur le plan de la qualité, sont mille fois pires que les produits tunisiens ordinaires, outre les dangers pour la santé des enfants qu'ils recèlent.