On n'est pas encore sorti de l'auberge et on y restera encore. Le match barrage de vendredi dernier en nocturne au stade de Radès entre l'US. Ben Guerdane et EGS. Gafsa est venu le confirmer. 1 à 1 à la 63ème minute de jeu, minute que choisit le président d'El Gawafel qui, sans crier gare, donne l'ordre au staff technique et aux joueurs de quitter le terrain et regagner les vestiaires. Rien n'est venu expliquer, séance tenante, les raisons qui l'ont poussé à prendre semblable décision. Il le fera quelques minutes plus tard en disant qu'il était plus que persuadé que l'arbitre Sadok Semi est en train de tout faire pour assurer le maintien de l'US. Ben Guerdane en ligue 1 et que, par voie de conséquence, son équipe ne gagnera pas le match. Entretemps, l'arbitre a accordé à la partie gafsienne les cinq minutes réglementaires lui permettant de revenir sur ladite décision. Sauf que ce même Sadok Selmi a vite fait de mettre fin au match, un geste qui a coïncidé avec le retour des joueurs d'El Gawafel sur le terrain. Reste à savoir s'il n'aurait pas été plus sage d'agir autrement en faisant reprendre le jeu. C'était courant par le passé dans d'autres matches, le temps accordé ayant dépassé les 15 minutes. A présent, que reproche le président d'El Gawafel à Sadok Selmi ? Son parti pris manifeste pour l'US. Ben Guerdane ? Difficile de le vérifier. Sadok Selmi n'a certes pas été sans reproches mais, hormis le penalty pénalisant une prétendue faute de main dans la surface de réparation gafsienne et sanctionné par un penalty, l'arbitre n'a fait que commettre des fautes d'appréciations. D'ailleurs, il était clair que le match n'ira pas à son terme après les graves dépassements survenus à la pause, dérapages dont Aymen Chandoul a fait les frais. A moins qu'il n'y ait anguille sous roche avec la présence des deux députés Ammar Amroussia et Sahbi Tobal dans la main courante du stade de Radès. Toujours est-il que le grand perdant du rendez-vous de Radès est El Gawafel de Gafsa qui aurait aspiré à retrouver la ligue 1 si la rencontre est allée à son terme. Ses joueurs ont démontré 60 minutes durant qu'ils avaient les moyens d'y parvenir. Elle aura à présent à faire les frais de cette décision : lourdes sanctions en perspective, avec suspensions et amendes. Rafik BEN ARFA Une Fin en queue de poisson: El Gawafel «offre» le maintien à l'USBG ! L'USB Guerdane ne quittera pas l'élite, quant à El Gawafel elle devra s'attendre à de lourdes sanctions de la par de la LNFP après avoir quitté le terrain sur ordre de son président Ridha Mhamedi très mal conseillé par deux membres de l'ARP Ammar Amroussia et Soufiéne Toubal qui n'avaient pas leur place dans l'enceinte du terrain et qui ont très mal conseillé le président de l'EGSG. C'est donc par abondon de terrain, que l'EGSG a laissé passer sa chance de retrouver la Ligue 1, lorsque l'arbitre de la rencontre a respecté à la lettre les règlements en sifflant la fin du match après les 5 minutes (sans une seconde de plus) qu'il avait accordé aux joueurs d'El Gawafel pour reprendre le jeu après avoir quitté le terrain sur ordre de leur président. Pourtant rien ne présageait une telle fin à cette rencontre barrage qui a tenu ses promesses tout au long des 60 minutes disputées. El Gawafel a largement dominé son adversaire durant la première période de jeu en faisant l'essentiel sur le terrain avec de nombreuses occasions mal exploitées. La reprise s'est effectuée le plus normalement du monde et les graves actes de violences enregistrés entre les responsables des deux équipes n'avaient pas l'air d'avoir influencé les joueurs. Au but de Lassaâd Jaziri pour l'USBG réussi sur un penalty très sévère accordé par l'arbitre Sadok Selmi sur une main involontaire de Skander Ben Affia puisque c'est le ballon qui est allé percuter son coude droit, les joueurs d'El Gawafel n'ont pas mis plus d'une minute pour égaliser par Chamseddine Dhifallah (48'). Mais coup de théâtre à l'heure de jeu, le président de l'EGS Gafsa appelle ses joueurs à se retirer de l'air de jeu. Une décision irréfléchie qui va coûter très chère puisque les joueurs inscrits sur la feuille de match seront suspendus pour deux rencontres, le staff technique et celui administratif pour 6 mois sans parler de toutes les scènes de violences qui a ont eu lieu à la fin de cette rencontre aussi bien à Radés qu'à Gafsa. Des incidents regrettables et des déclarations de part et d'autres qui ne font que jeter de l'huile sur le feu. Mais au fait, cette fin en queue de poisson de la rencontre ne fait que résumer toute la violence qui a sévit durant toute la saison sur nos terrains de football toutes divisions confondues, que les instances sportives aussi bien Ligue que Fédération que Ministère n'ont rien fait pour éradiquer. M.R Hamdi : «L'arbitre nous a privé, même, du droit de formuler des réserves» Chandoul : «Inadmissible que la politique se mêle au sport» Comme nous l'avons signalé, la rencontre barrage a dévié de son cadre malgré un comportement presque exemplaire des joueurs sur le terrain. Cette fois-ci se sont les responsables qui ont créé le désordre et ce sont eux qui ont conduit à l'arrêt de la rencontre. Pour connaitre mieux ce qui s'est passé, nous avons pris contact avec les deux principaux responsables de cette mascarade pour éclairer notre lanterne et expliquer ce qui c'est passé à nos lecteurs. Après la rencontre, Eymen Chandoul le responsable controversé de l'USBG n'a pas mâché ses mots. Il a déclaré que ce qui c'est passé vendredi à Radés est inadmissible surtout de la part de deux politiciens qui n'avaient rien à faire sur le terrain. Une attitude condamnée par les règlements de la FIFA. Il a ajouté que l'US Ben Guerdane n'a pas volé son maintien et a mérité de rester parmi l'élite rien qu'à l'image de sa fin de saison et ses résultats positifs face aux grands de la compétition. A propos des incidents survenus à la fin de la première mi-temps, Chandoul a déclaré qu'il a été surpris par des coups qui lui ont été adressés par une dirigeant de Gafsa et qu'il n'a pas voulu riposter afin d'éviter que la rencontre ne dégénère. Pour le président d'El Gawafel, Riadh Hamdi, sa décision de retirer son équipe du terrain revient aux injustices criardes dont a fait l'objet son équipe tout au long de la première mi-temps et après le but d'égalisation. Il a estimé que l'arbitre de la rencontre a offert un penalty imaginaire à l'adversaire et a refusé au capitaine d'El Gawafel le droit de formuler des réserves à l'encontre d'Eymen Chandoul pour avoir foulé le terrain sans l'autorisation de Sadok Selmi. Il devait conclure, que ce dernier a précipité la fin de la rencontre alors que ses joueurs étaient déjà sur le terrain près à reprendre le jeu.