Déplacement fort insidieux demain pour le CS Hammam-Lif qui se rend du côté de Jendouba, et les raisons sont nombreuses. Jouer chez les protégés de Jelassi n'est point une sinécure, une équipe accrocheuse, difficile à manier dans son fief et devant un public soumettant habituellement les visiteurs à une forte pression. De plus, et contrairement à ce que l'on pense, l'élimination dès premier tour de la Coupe de Tunisie des locaux devant les modestes divisionnaires de Ksibet Sousse n'est pas pour arranger les choses. Jelassi en espion Il n'est donc pas difficile de prévoir une réaction d'orgueil des joueurs qui seront animés d'un désir de rachat et d'une rage de vaincre, histoire de se réconcilier avec des supporters exigeants qui leur passeraient difficilement un second revers d'affilée. Le fait que Jelassi ait sciemment quitté les siens dimanche dernier, et avec l'aval de son président, pour aller espionner le jeu hammam-lifois, prouve si besoin est l'importance qu'accorde tout l'entourage de Jendouba Sport au résultat final de cette rencontre. Toutes ces considérations, et bien d'autres, font que la tâche des Banlieusards ne sera pas de tout repos. Mejri en est hautement conscient et n'a cessé en semaine de rappeler à ses protégés les difficultés qui les attendent. Veillée d'armes à Béja Dans cette optique, la préparation pour ce match, initialement prévue à Aïn Draham, a été finalement déplacée vers Béja. Les conditions climatiques rudes sur les hauteurs de la Kroumirie ayant poussé le bureau à ce changement de résidence. Cela dit, la victoire, quoique chèrement acquise à Jammel, a paru donner des ailes au groupe. Les joueurs nous ont paru comme qui dirait libérés du joug et de la hantise des défaites. Mentalement, ils ont donné l'impression d'avoir retrouvé leur verve et leur dynamisme. Radhouène Ben Ouanes, particulièrement, piaffe d'impatience de consolider son capital confiance, lui qui a longuement mangé son pain noir en silence. Le but qu'il a inscrit contre le CSS lui a fait le plus grand bien et l'a remis dans un état d'esprit hautement conquérant. Mohamed Sahbi RAMMAH J.S Qui calcule petit, risque gros ! Reste le rachat espéré devant le CSHL Indépendamment de l'instance (technique ou administrative) qui a pris la décision de faire jouer devant les " Lions " de Ksibet Sousse, une formation constituée exclusivement de réservistes et de mal aimés, la bourde commise par les Jendoubiens est simple. D'abord, ils se sont fait ridiculement éliminer très prématurément d'une compétition aussi prestigieuse que le championnat. Ensuite, ils se sont gratuitement dévoilés au grand public, mettant ainsi à nu la fragilité et la précarité de l'effectif dont ils disposent. Enfin, croyant pouvoir épargner aux " titulaires " les aléas d'une rencontre considérée comme gagnée d'avance, ils ont fini par mettre sur les épaules de Laâbidi et consorts un surplus de pression et de stress inutile. Obligation de rachat Que dire si, par malheur JS trébuchait devant le CSHL ? On aura, en tout cas, perdu et le beurre et l'argent du beurre. Pourvu que cela n'arrive qu'aux autres, diront les pauvres supporters. L'on croyait pourtant que la raison allait finir par l'emporter sur les petits calculs faits de préjugés et de surestimation de soi. La voix de la sagesse ne se fit pas entendre et advint le cauchemar que l'on connaît ! Pourquoi, diable, avoir fourré les joueurs dans un tel guêpier psychologique ? Ils s'en auraient volontiers passés ! Car, aujourd'hui, tout le monde est soumis à l'obligation de rachat. Pour faire oublier à leurs fans l'humiliation subie devant les divisionnaires de Ksibet Sousse, Jelassi et ses poulains, en premier, se doivent de l'emporter devant les Hammam-Lifois, quand bien même cela renfrognerait davantage la mine déjà rembrunie de Bhar, excédé par les dérives arbitrales. Dans le collimateur ! La grogne incessante de Bhar, le président du CSHL, à l'encontre du corps arbitral, n'inquiète pas outre mesure JS, et ses supporters. Tout le monde, à Jendouba, est persuadé que " Si " Abdessalem Chemmam saura dénicher, pour dimanche prochain, le referee idoine, l'homme en noir capable d'arbitrer impartialement les débats et de donner à César ce qui appartient à César. Pourvu que supporters, responsables et techniciens l'aident à conserver sa lucidité et sa clairvoyance ! Remue-ménage ? Le visage pâle montré devant Ksibet Sousse et la déconvenue qui s'en est suivie n'ont pas manqué d'ouvrir grands les yeux de Samir Akremi sur les incertitudes dont est empreinte la gestion technique et relationnelle au sein de la commission de football. Aussi, devrait-on s'attendre à ce que des mesures soient prises pour mieux rationaliser le travail au sein de cette section. Nous y reviendrons. Houcine HANACHI EGSG Performances et ambitions, mais dans le malaise La concordance, seule voie exutoire à Gafsa En dépit de la qualification obtenue devant les divisionnaires de Korba, et du bon comportement de l'équipe première, la tendance à Gafsa est à l'irritation pour ne pas dire mot colère noire. Plusieurs facteurs sont entrés en jeu pour expliquer cet état ! L'effervescence néfaste régnant au sein du bureau, la défection de certains éléments, la scission inéluctable de la rue entre partisans de tels ou tels groupes de dirigeants, l'immobilisme de Mahmoud Aboud, acculé à faire face tout seul à une situation chaotique, ingérable. D'où le malaise qui se dégage des entretiens que nous avons eus avec l'homme de la rue à Gafsa qui ne comprend pas comment et surtout pourquoi les choses en sont arrivées à ce point !
Déplacement périlleux Ce dimanche, et dans une ambiance le moins que l'on puisse dire délétère voire tendue, les protégés de Khmila migreront vers le Nord pour y rencontrer les Béjaois. Une équipe très technique pratiquant un football de bonne facture et entraînée par un fin tacticien, Mohamed Kouki, appartenant à la nouvelle vague d'entraîneurs tapant avec insistance aux portes de la gloire. La rencontre ne sera guère de tout repos et, à Gafsa, on a encore à l'esprit le déplacement similaire, au nord également, du côté de Bizerte à l'époque sous la houlette de Khaled Ben Yahia et le cinglant et non moins sans appel camouflet essuyé par les " Auriverdi ". Ambitions légitimes Le classement honorable des Gafsiens ne doit nullement les amener à prendre leur adversaire du jour de haut ni à le sous-estimer. L'amère désillusion de Bizerte est encore vivace dans l'esprit des supporters locaux qui lorgnent plus que jamais vers les hauteurs de la hiérarchie. Approche et ambitions légitimes pour peu que toutes les parties prenantes du club daignent enterrer la hache de guerre et mettre l'intérêt d'El Gawafel au-dessus des pulsions narcissiques, personnelles. Car seule une union sacrée, infaillible et durable autour du groupe est de nature à propulser le club phare du Centre Ouest vers les cimes.