C'est ce qu'on appelle la présidence à vie. Une grave entorse à un pouvoir démocratique et dans la transparence Le président de la CAF n'arrêtera pas de nous étonner. Chaque jour qui passe, Issa Hayatou prend des décisions aussi farfelues les unes que les autres. Il a d'abord sanctionné le Maroc en le privant des deux prochaines éditions 2017 et 2019 de la Coupe d'Afrique des nations, outre la lourde amende financière qui lui a été infligée. Le seul tort des Marocains est d'avoir refusé d'organiser la CAN 2015 dans sa date initiale par mesure préventive contre l'épidémie d'Ebola. Et le premier responsable de la CAF ne s'arrêtera pas là. Il a également sanctionné la Tunisie, éliminée des quarts de finale de la CAN devant le pays organisateur, la Guinée Equatoriale. Un penalty imaginaire accordé par l'arbitre du match, le Mauricien Seechurn, a permis au pays organisateur d'égaliser à une minute de la fin du temps réglementaire. Les Tunisiens ont été épinglés par la CAF et sommés de présenter des excuses pour avoir protesté contre la bavure arbitrale. Seul maître à bord depuis 27 ans, Issa Hayatou est victime de son long règne. Il n'en fait qu'à sa tête et ne compte pas s'arrêter au terme de son actuel mandat qui prendra fin en 2017. Selon des membres de la CAF, son président compte amender les statuts en supprimant le règlement stipulant la limite d'âge à 70 ans pour se présenter à la présidence de la confédération. Il est à noter que Hayatou est âgé de 68 ans et atteindra donc la limite d'âge dans deux ans. Il ne pourra pas briguer un nouveau mandat en 2017 si les statuts de la CAF ne sont pas amendés. Il est bon de signaler que des sources concordantes affirment que Hayatou compte présenter son projet d'amendement lors du prochain congrès de la CAF qui se tiendra au Caire, les 7 et 8 avril prochain. En projetant d'amender les statuts de la CAF, Issa Hayatou aspire à la présidence à vie de la CAF. Bonjour les dégâts !