Bientôt, une agence TT à Ras-Jebel Il n'y a pas si longtemps, la localité de Métline a été presque coupée du monde extérieur après les glissements de terrain énormes ayant frappé l'entrée du village, «balançant» et détruisant la route principale menant vers cette localité. En attendant la réalisation du projet de réaménagement de cette voie, la circulation a été déviée du côté d'El Garia, et des barrières ainsi que des panneaux d'interdiction de passage des véhicules ont été installés sur le tronçon endommagé. Et comme, grâce à la sacro-sainte révolution, on fait fi de tous les interdits, ces panneaux d'interdiction et ces barrières n'ont pu résister à l'anarchie. Ils sont ôtés par des mains irresponsables chaque fois qu'ils sont réinstallés. Résultat : les braves hommes de l'Equipement ont fini par abdiquer, laissant aux conducteurs la liberté de circuler, au grand risque de courir des dangers ! avec l'air de s'exclamer : «Diantre ! On n'est pas plus royaliste que le roi !» Un hôpital pire que les autres! La situation n'est pas au beau fixe à l'hôpital de Ras-Jebel où presque toutes les spécialités médicales sont mises en veilleuse depuis un bon bout de temps. Seule une séance hebdomadaire de consultations pédiatriques est assurée. Et tout le fardeau est supporté par une petite équipe de généralistes qui fait de son mieux pour se tirer d'affaire, orientant vers Bizerte, Menzel-Bourguiba et Tunis, les cas complexes. Ce qui alourdit considérablement les charges déjà énormes des hôpitaux desdites régions. A l'hôpital de Ras-Jebel, personnel et patients s'accordent à insister sur la nécessité de prévoir des consultations au moins hebdomadaires en commençant par ces quatre spécialités : pneumo, gynéco, dermato et cardio. Là aussi, on nous reprend la même musique propre à notre réseau sanitaire public : la pénurie de moyens matériels et d'équipements sanitaires. Une lacune sur laquelle on nous a prié vivement d'insister... Dont acte. Le marché où le client est roi Les Tunisois sont nombreux à se ruer chaque week-end vers Ras-Jebel, pour faire leurs emplettes de la semaine et remplir leurs malles de produits frais : surtout de viande, poissons et légumes. Fuyant, ce faisant, la flambée des prix à Tunis et banlieues, la «dictature» et la mauvaise humeur de beaucoup de commerçants. Surtout que la bonne qualité du service et le bon accueil commercial sont, semble-t-il, la règle de conduite et la sacro-sainte devise des marchands de Ras-Jebel, qui sont toujours tout sourire devant le client. Celui-ci est si «roi» et si gâté qu'il est autorisé, de gaieté de cœur, à se servir lui-même et à prendre tout son temps pour trier soigneusement ses achats. A la différence des marchés de Tunis et banlieues où le consommateur n'a généralement droit à... aucun droit ! Parfois même pas celui de contrôler la pesée des légumes achetés. Puisque la balance est astucieusement casée à l'arrière-boutique, derrière une pile de cageots et manipulée dans la stricte intimité! Faire le marché à Ras-Jebel est d'autant plus profitable que les tarifs généralement pratiqués sont imbattables. Là, on paye le kilo de veau de lait désossé, le filet, le faux-filet entre quinze et seize dinars seulement. Le foie tout saignant et tendre est vendu presque au même prix que le desossé? A ce sujet, n'oublions pas de dire, au risque de vous surprendre, que les bouchers de Tunis s'approvisionnent régulièrement en viande et abats auprès des boucheries de Ras-Jebel. Et qui, à la pointe du jour, s'y amènent en grand nombre avec leurs camionettes-frigos pour les charger de viande bovine de second choix. TT : La solution est pourtant là Malgré sa forte densité démographique, Ras-Jebel demeure privée d'une agence commerciale Télécom. Ce qui oblige les nombreux abonnés à se déplacer à Bizerte et faire une bonne trotte pour pouvoir résoudre leurs problèmes et accomplir la moindre formalité auprès dudit opérateur. Le directeur régional concerné, M. Nassib Brini, estime d'ailleurs que Ras-Jebel ne tardera pas à avoir sa propre agence. Et que des locaux bien fonctionnels seront bientôt construits, sur un lot de terrain central, appartenant à TT et actuellement disponible. Cela dit, la réponse ne saurait convaincre les habitants de Ras-Jebel, sachant tout comme lui, qu'un grand local (de plus de 200 m2 couverts) est déjà disponible (sur le même lot) et apparemment sous-exploité par un petit noyau technique. Ayant hâte d'être servis sur place, les abonnés de TT à Ras-Jebel sont nombreux à réclamer l'exploitation des murs existants dès à présent, sans attendre la construction de nouveaux murs, dont les travaux risquent de durer longtemps...