Face aux critiques fusant de toutes parts contre le projet de loi sur le rétablissement des habous, le ministre tente de souligner quelques avantages « Le projet de loi sur les habous (Awqaf) ne menace nullement la civilité de l'Etat », a affirmé, hier, le ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khademi. « L'institution des habous vise à réaliser des objectifs économiques, sociaux et éducatifs nobles, sur la base d'un référentiel religieux et de contrats civils», a-t-il expliqué lors de la cérémonie d'inauguration de la direction régionale des Affaires religieuses à Sfax. « Le habous va contribuer à remédier aux phénomènes de la pauvreté et du chômage et à booster la machine de développement, ce qui gagnera à devenir l'un des mécanismes de réforme de la société », a-t-il dit. Adopté aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans plusieurs pays avancés, le système des habous ne constitue point une menace pour la civilité de l'Etat, a-t-il encore argumenté. « Cinq mille mosquées et grandes mosquées sont, aujourd'hui, placées sous le contrôle du ministère des Affaires religieuses», a indiqué, par ailleurs, Khademi, précisant que seulement 50 mosquées échappent toujours à son contrôle, dont 10 se trouvent à Sfax. Le rétablissement de l'ordre dans les maisons de culte et la création d'administrations régionales des Affaires religieuses, a-t-il rassuré, ne signifient nullement le retour aux pratiques de répression, d'oppression et de contrôle dont ont souffert longtemps les habitués des mosquées par le passé.