Le ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khademi, a promis qu'une approche globale sera adoptée pour améliorer la situation dans les mosquées. Cette approche sera fondée sur une réforme scientifique, sur l'intervention de la société civile et sur les médias pour résoudre “les problèmes qui sévissent à l'intérieur des lieux de culte” dans les plus brefs délais. Présidant, mercredi 4 avril 2012, une conférence scientifique sur “les mosquées de la Tunisie de l'après révolution: réalité et perspectives”, Noureddine Khademi a annoncé la création de deux commissions, la première chargée du suivi permanent de la situation dans les mosquées alors que la deuxième prendra en charge la réconciliation entre les parties en conflit. M. Khademi a estimé que la situation “dans les lieux de culte est stable” alors que d'autres connaissent “une certaine tension qui est la conséquence naturelle de la révolution”. Il a également mis l'accent sur la volonté de réhabiliter la chose religieuse et ancrer le référentiel coranique au sein des mosquées, appelant à consacrer les valeurs de la sublime religion islamique fondées sur la justice, la liberté et la dignité humaine, ainsi que sur l'impératif de restaurer l'approche zitounienne après avoir souffert de la marginalisation et de l'ostracisme. Cette conférence organisée à l'Institut supérieur de théologie a discuté plusieurs volets dont, notamment “L'évaluation de la situation des mosquées après la révolution et la prospection d'un plan stratégique pour dynamiser leur rôle”.