Les séquelles de la fête du sacrifice sont toujours là Une semaine, jour pour jour, après l'Aïd El Idha, le décor est encore lugubre et maussade dans la plupart de nos municipalités : des tonnes de déchets jalonnant les innombrables rahbas sont toujours «stoïquement» là, faisant la joie des moustiques, des mouches et des chiens et chats errants. Au grand dam des habitants et de nos chers écolos. «Devra-t-on attendre l'Aïd, version 2014, pour enregistrer un retour à la normale?», s'insurge un habitant de la ville de l'Ariana qui ajoute, encore plus révolté : «A notre connaissance, la municipalité a renforcé récemment son parc roulant par l'acquisition de nouveaux engins destinés à la collecte des ordures ménagères et à la protection de l'environnement. Mais, parbleu, où sont passés ces engins qui ont coûté les yeux de la tête à l'Etat?» Pour un autre résident de la «Cité des roses», «Il est pour le moins désolant de voir persister cette situation insupportable qui risquerait, si elle venait à s'éterniser, de générer des épidémies pour nous et pour nos enfants». Entre-temps, les rahbas éparpillées dans la ville, et particulièrement sur le terrain vague et abandonné de la Choggafia, n'ont, fatalement, rien perdu de... l'ambiance de l'Aïd! A l'Hôtel de Ville de l'Ariana où on a, semble-t-il, d'autres chats à fouetter, on nous précise, laconiquement, que «les congés de l'Aïd y sont pour quelque chose» et que «par conséquent, tout rentrera dans l'ordre dans les prochaines heures». Acceptons-en l'augure, et chose promise chose due... Inexcusable Le plus grave, c'est que ce qui est valable pour la municipalité de l'Ariana l'est pour presque toutes ses semblables qui éprouvent encore de la peine à se débarrasser des restes de l'Aïd. Bizarre et inexcusable, dans la mesure où, outre le renforcement de leur parc roulant à la faveur des subventions dont elles ont bénéficié récemment auprès de la tutelle, ces mairies ont été épargnées, in extremis, par la menace de grève brandie, la veille de l'Aïd, par les employés chargés de la propreté. Dans des municipalités, désormais davantage exposées aux luttes des clans en prévision des prochaines élections qu'à la gestion de l'action communale, le volet de l'environnement est-il devenu le... dernier de leurs soucis?