La justice tunisienne compte apporter son appui à la décision de la commission de confiscation portant sur la confiscation d'autres biens revenant à l'homme d'affaires Marouane Mabrouk (gendre du président déchu), selon les déclarations du président de la commission, Néjib Hnane, annoncées vendredi au Bardo. Dans son intervention devant la commission de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption, à l'Assemblée nationale constituante (ANC), Hnane a expliqué cette démarche par la nullité de certaines preuves présentées par Marouane Mabrouk pour justifier son droit de propriété de ces biens, prétendant qu'il les a hérités de son père. Il a souligné que les résultats d'un examen réalisé par trois experts, concernant les propriétés de Marouane Mabrouk qui seront confisquées, et ce, afin de vérifier s'il s'agit d'un héritage ou de richesses acquises, ont été en faveur de la commission. Selon Hnane, l'épouse de Mabrouk (Syrine Ben Ali) a avoué que quelques biens présentés à la justice proviennent d'une donation de son mari, ce qui nécessite de vérifier sa provenance. Néjib Hnane a relevé que des parties, tant de l'intérieur que de l'extérieur de la Tunisie, ont exercé, après la révolution (17 décembre 2010/14 janvier 2011), des pressions sur la commission lors de la publication des décisions de confiscation des biens revenant à Marouane Mabrouk. Le gendre du président déchu a des participations dans 42 sociétés (secteurs des finances, du commerce et des communications), constituant une force économique importante en Tunisie. 6 sociétés ont été confisquées et 9 autres sont en phase d'examen. L'homme d'affaires Marouane Mabrouk, propriétaire du groupe Mabrouk, a hérité de son père, avec ses deux frères, d'une usine de fabrication de biscuits et d'une autre de chocolat, en plus d'une autre petite entreprise immobilière.