La justice tunisienne va apporter son appui à la décision de la Commission de la confiscation portant sur la confiscation d'autres biens revenant à l'homme d'affaires Marouane Mabrouk (gendre du président déchu), selon les déclarations du président de la confiscation, Néjib Hnane, faites vendredi 10 mai au Bardo. Dans son intervention devant la Commission de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption, à l'Assemblée nationale constituante (ANC), M. Hnane a expliqué cette démarche par la nullité de certaines preuves présentées par M. Mabrouk pour justifier son droit de propriété de ces biens. M. Hnane souligne également que les résultats d'un examen réalisé par trois experts, concernant les propriétés de Marouane Mabrouk qui seront confisquées, et ce afin de vérifier s'il s'agit d'un héritage ou de richesses acquises, ont été en faveur de la Commission. Selon Hnane, l'épouse de Mabrouk (Syrine Ben Ali) a avoué que quelques biens présentés à la justice proviennent d'une donation de son mari, ce qui nécessite de vérifier sa provenance. Par ailleurs, il a relevé que des parties, tant de l'intérieur que de l'extérieur de la Tunisie, ont exercé, après la révolution (17 décembre 2010/14 janvier 2011), des pressions sur la Commission lors de la publication des décisions de confiscation des biens revenant à Marouane Mabrouk. A noter que ce dernier détient des participations dans 42 sociétés (secteurs des finances, du commerce et des communications ), constituant une force économique importante en Tunisie. Six sociétés ont été confisquées et 9 autres sont en phase d'examen. L'homme d'affaires Marouane Mabrouk, propriétaire du groupe Mabrouk, a hérité de son père, avec ses deux frères, d'une usine de fabrication de biscuits et d'une autre de chocolat, en plus d'une autre petite entreprise immobilière. WMC/TAP