Un compromis n'a toujours pas été trouvé avec l'administration Cela fait deux semaines maintenant que les étudiants de l'Insat sont en grève, alors qu'en temps normal ils seraient en train de passer les examens du premier semestre. Ils dénoncent des dysfonctionnements au sein de l'administration qui les auraient lésés tant sur le plan pédagogique que dans leurs activités extrascolaires, à travers les clubs de l'école. Si le responsable de la vie associative a présenté sa démission, la directrice des études, très contestée par les jeunes grévistes, est maintenue à son poste. Sa démission, une condition posée pour l'arrêt de la grève, n'est toujours pas envisageable par le directeur. Cependant, la responsable, dont le contact avec les étudiants se passe mal, n'aura plus directement affaire aux étudiants. Ces derniers devront désormais s'adresser aux directeurs de département qui joueront le rôle d'intermédiaires avec l'administration. Les enseignants, de leur côté, ont fait savoir dans un communiqué daté du 12 janvier 2013, et rédigé suite à une assemblée générale, qu'ils maintenaient les structures élues chargées de la direction administrative et pédagogique de l'école. Miser sur la communication Plusieurs mesures, surtout sur le plan de la communication, vont être appliquées dans le but d'améliorer sur le court et le long terme la vie estudiantine au sein de l'Insat. On envisage de créer des cellules d'écoute au sein des départements, qui se chargeront de faire passer les messages et les requêtes des étudiants au conseil scientifique de l'école. En outre, les étudiants de chaque classe pourront élire un enseignant pour être leur parrain. Concernant les clubs de l'école, un bilan financier, dressé par le régisseur de l'école, peut d'ores et déjà être consulté par les présidents des clubs. Dans l'enceinte de l'Insat, des affiches sont toujours collées par dizaines sur les murs. «Nous nous battons aujourd'hui pour des lendemains meilleurs», peut-on lire sur l'une d'elles. D'autres font référence au mouvement Occupy et au printemps arabe. Les étudiants, visiblement pris par un idéal révolutionnaire, envisagent pour l'instant de poursuivre leur mouvement. Ceci dit, malgré toutes les difficultés et les mésententes, le dialogue entre les différentes composantes de l'institut n'a jamais été interrompu. Les réunions et les discussions avec la direction et les enseignants se poursuivent, afin d'arriver à un compromis, qui puisse satisfaire toutes les parties.