35 partis, 20 associations et d'autres personnalités nationales de la partie Le rapport de synthèse de la conférence sera soumis à l'ANC La conférence sur le dialogue national à l'initiative de l'Ugtt prévue pour mardi prochain est entrée dans sa dernière ligne droite. Au siège de l'Ugtt, place Mohamed-Ali, les derniers préparatifs battent leur plein. Le personnel administratif de la centrale ouvrière s'activait, hier après-midi, à lancer les invitations aux principales parties qui prendront part aux assises de la conférence au Palais des congrès de Tunis. La préparation logistique de la conférence est quasiment bouclée selon M. Hassine Abassi, secrétaire général de la Centrale syndicale ouvrière, qui a accordé, hier, à La Presse une interview exclusive. Y seront présents, toujours selon le S.G, 35 partis politiques, tous les chefs des groupes parlementaires au sein de l'Assemblée nationale constituante (ANC), 20 associations et organisations de la société civile, certaines personnalités nationales, ainsi que des experts. M. Hassine Abassi nous a révélé, également, que les trois présidents, respectivement de la République, du gouvernement et de l'ANC ont été invités par l'Ugtt dans l'attente de leur réponse qui sera connue demain. L'ordre du jour comprend une allocution d'ouverture et de bienvenue du secrétaire général, les interventions des participants qui auront droit chacun de 3 à 5 minutes pour exposer leurs visions, approches et propositions. Les uns et les autres sont invités à soumettre leur document écrit, le cas échéant, au bureau de la conférence. L'ordre d'intervention n'est pas encore fixé mais il obéira soit au critère de l'ordre alphabétique ou à celui de la représentativité au sein de la Constituante ou les deux à la fois. Les travaux de la conférence seront couronnés par l'adoption d'un rapport de synthèse qui sera soumis à l'ANC. Aura-t-il un caractère exécutoire et comment l'Ugtt assurera-t-elle, le suivi de l'application, par l'ANC, du contenu de ce rapport ? La réponse de Abassi est claire et précise : «L'Ugtt n'a pas de pouvoir décisionnel, le suivi du rapport est la responsabilité de tous». Pour revenir à l'esprit de l'initiative de l'Ugtt, M. Abassi nous a précisé qu'elle a pour objectifs premiers de réunir les différents protagonistes de la scène politique nationale autour d'une même table et de les engager dans un dialogue qui devrait, normalement, aboutir à un consensus sur le choix du régime politique parlementaire ou présidentiel aménagé, la création de l'Isie (Instance indépendante supérieure pour les élections) et des instances des médias et de la magistrature ainsi que la détermination des dates des élections présidentielles, législatives et municipales. Abassi a notamment précisé au cours de l'entretien: «Nous sommes contre toute exclusion de quelque partie que ce soit, l'Ugtt est indépendante et se place à égale distance de tous les acteurs du paysage politique national. Notre rôle est de lutter contre les tiraillements, divisions et tensions, notre ambition est de créer les conditions objectives pour parvenir à un consensus qui éviterait à notre pays l'instabilité et le chaos». Abassi n'a pas manqué, enfin, d'insister tout au long de cette interview exclusive, qui sera publiée intégralement dans notre édition de demain, «sur le fait que l'initiative de l'Ugtt n'a nullement pour but de supplanter les pouvoirs légitimes en place auxquels reviennent les décisions à prendre». Le détail dans notre interview demain.