Le secrétaire général adjoint chargé de l'information et porte-parole officiel de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) a déclaré avoir entamé, à partir d'hier, une grève de la faim par solidarité avec les employés du groupe «Dar Assabah» dont certains observent, depuis une semaine, une grève de la faim. «Nous allons combattre aux côtés des employés de ce prestigieux établissement en nous adonnant à toutes les formes de militantisme, l'objectif ultime étant de le protéger et de défendre la liberté de l'information et de la presse», a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse. L'échec, mardi dernier, des négociations entre le gouvernement provisoire et le conseil d'administration de Dar Assabah, a-t-il expliqué, est dû au laxisme du gouvernement dans la satisfaction des revendications des employés du groupe. Il s'agit notamment, a-t-il précisé, de la question de la nomination d'un directeur général à la tête du groupe et des provocations des membres du conseil d'administration qui ont refusé la quasi-majorité des revendications mentionnées dans la motion professionnelle, «aux fins de faire échouer les négociations et de maintenir le statu quo». Le secrétaire général du Syndicat général de la culture et de l'information relevant de l'Ugtt a «imputé la première responsabilité de l'échec des négociations au gouvernement». Puisqu'il place l'emploi au cœur de ses priorités, ce gouvernement aurait dû régulariser la situation d'environ 70 employés au sein de cet établissement, a-t-il estimé. «Le militantisme va se poursuivre contre ces parties qui s'efforcent d'exercer une mainmise sur le secteur de l'information», a pour sa part promis la présidente de la section du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) à «Dar Assabah», Sana Farhat, faisant part d'un engagement résolu à libérer le secteur et à garantir son indépendance loin des tiraillements politiques et idéologiques».