LONDRES (Reuters) — Le nuage de cendres émanant du volcan entré en éruption en Islande le mois dernier a continué hier à perturber le trafic aérien en Europe du Nord, entraînant l'annulation d'un millier de vols et des retards pour des centaines de milliers de passagers. Plusieurs des grands aéroports européens, dont ceux de Heathrow et Gatwick, à Londres, et de Schipol, à Amsterdam, ont dû fermer plusieurs heures durant, de crainte que les cendres n'endommagent les réacteurs des avions de ligne. Selon Eurocontrol, l'agence de contrôle aérien du continent, un millier des 28.000 vols prévus dans la journée ont été annulés et de nombreux autres ont été retardés en raison du nuage de cendres mais les prévisions météo pour les jours à venir sont plutôt optimistes. L'office de météorologie britannique prévoit que des vents soufflant du sud éloigneront le nuage de la Grande-Bretagne dans les heures qui viennent, mais des restrictions restent toutefois en place en Irlande du Nord et sur les îles Shetland, au nord de l'Ecosse. En Irlande, le président de l'Autorité de l'aviation civile, Eamonn Brennan, a déclaré n'anticiper aucun problème dans les deux ou trois jours qui viennent. Le patron de la compagnie aérienne britannique British Airways, Willie Walsh, a estimé que ces mesures de précaution étaient excessives, compte tenu d'un risque "très mineur" pour les avions de ligne. "Cela peut se gérer et nous n'avons pas besoin de ces fermetures globales." Le mois dernier, une grande partie de l'espace aérien européen avait été fermé pendant six jours en raison de l'éruption du volcan islandais Eyjafjüll, qui continue de cracher des cendres à plus de 7.600 mètres d'altitude.