Gafsa a cru en sa bonne étoile pour assurer le maintien Deux semaines auparavant, EGSG était l'équipe la plus menacée parmi les clubs concernés par la relégation. La victoire face à l'ASK a constitué une raison pour espérer éviter le purgatoire. Les joueurs ont repris confiance en leurs moyens et, face au ST, on a vu un ensemble revigoré avec des arguments solides à faire valoir. Après un quart d'heure à l'actif des Stadistes, les craintes se sont estompées avec les premières alertes de Ben Ouannès et Msakni qui a «explosé» face à ses anciens coéquipiers. Fidèle à sa topographie avec un seul attaquant en pointe, en l'occurrence Ben Ouannès, le soutien de Msakni grâce à son omniprésence et ses appels de balle ont permis à l'attaque gafsienne de harceler l'adversaire avec une découverte heureuse au niveau de l'entrejeu où Tlijani, Mnafeg et Gontassi ont montré un savoir-faire remarquable tant au niveau de la constructions que de l'interception. Et c'est dans ce double registre que El Gawafel a puisé sa force pour venir à bout d'un ST qui a agi par à-coups. Tombado et Ibrahima ont eu beau essayer de servir les leurs, mais le mental n'y était pas. Avec deux pivots, le ST ne pouvait se faire un argument de force surtout que Riahi et Naffati n'ont pas apporté le soutien escompté dans la construction qui a manqué d'inspiration. Les rares opportunités stadistes ont été sur exploit individuel. Changement de décor avec l'entrée d'Alvez, quoique tardive. Le ST a trouvé le maillon qui manquait à la chaîne. Le Brésilien, habile dans les dribbles grâce à ses accélérations et bon relayeur, a secoué la défense adverse dans le dernier quart d'heure mais la pointe de l'attaque n'avait pas de quoi couronner ses essais même si le jeune Touzri (18 ans), aligné pour «une première», s'est démené dans tous les sens. L'apport de Msakni D'ailleurs, pour Patrick Liewig c'est la principale satisfaction‑: «Ce jeune, natif de 92, à sa première année juniors, incarne l'avenir du ST. J'ai programmé sa «première» pour ce match pour lui faire épargner la pression d'un enjeu et il n'a pas démérité, d'autant plus qu'il possède une marge de progression remarquable. C'est un joueur à suivre de près». Dans le camp d'en face, l'absence d'Ogbona, expulsé face à l'ASK, n'a pas pesé sur le dispositif de Jalel Kadri qui a trouvé la formule adéquate pour pallier sa défaillance. En effet, Ben Ouannès comme attaquant de couloir était fortement appuyé par Msakni qui a émergé du lot, alors que Mnafeg, qui a souvent évolué à l'entrejeu, a démontré des qualités indéniables comme attaquant de soutien. D'ailleurs, EGSG s'est montré tranchant dans les derniers trente mètres avec trois attaquants qui se relayaient, acculant l'axe central à la faute, comme ce fut le cas sur l'action qui a engendré le penalty-libération à la 25e minute. Le temps d'un match, et pas n'importe quel match, EGSG a démontré d'énormes potentialités qui avait pu lui valoir une autre satisfaction que d'assurer son maintien dans la douleur. Alors que s'est-il passé au cours des sorties précédentes? La réponse importe peu. Le maintien est assuré, ce qui doit donner lieu à une réflexion futuriste pour rompre avec une gestion qui a montré ses limites. La trêve portera conseil.