« La consultation nationale sur la Tunisie et l'examen périodique universel », tel est le thème de la conférence de presse qui a été tenue, hier, à la maison de la culture Ibn Rachiq. Cette conférence a été organisée par Amnesty international Tunisie en collaboration avec un certain nombre d'ONG tunisiennes. « Le but, a indiqué M. Lotfi Azzouz, directeur de la section tunisienne, est de faire participer la société civile à l'élaboration du rapport national que le gouvernement tunisien doit présenter à la 13ème session du conseil des droits de l'Homme de l'ONU qui se tiendra le 13 avril 2012 ». Ces recommandations s'articulent autour de la condamnation de la torture et de la maltraitance, la réforme du système judiciaire, l'abolition de la peine capitale, la lutte contre la discrimination, le respect des droits de la femme et de l'enfant et de la liberté d'expression, de rassemblement et d'association. Il a souligné que la promulgation d' une Constitution qui assure le respect des droits de l'Homme, stipulant la primauté du droit international ainsi que la la consécration des droits de l'Homme, est devenue nécessaire. L'instauration d'une cour constitutionnelle qui peut assurer les droits économiques, sociaux et culturels, l'équité entre les régions...est indispensable. M. Azzouz a appelé, dans cet ordre d'idées, à la condamnation de la torture et des mauvais traitements, à travers la mise en œuvre de mécanismes concrets. Les agents de sécurité, notamment ceux chargés de la sécurité de l'Etat, doivent comprendre que l'exercice de la torture et les différents types d'agression sont interdits. Le système pénitentiaire doit répondre aux normes internationales. La création d'un mécanisme national de prévention de la torture permet aux experts indépendants nationaux et internationaux d'organiser des visites non programmées aux lieux d'arrestation. Il préconise que le système juridique doit être réformé, et ce, à travers la stipulation de l'indépendance du pouvoir judiciaire dans la nouvelle Constitution et la promulgation d'une loi portant création du Conseil supérieur de la magistrature. Le directeur de la section tunisienne d'Amnesty International a appelé à l'assurance des droits économiques, sociaux et culturels, et ce, à travers le développement des régions, notamment les régions intérieures, en développant l'infrastructure nécessaire telle que les routes, l'eau potable, l'électricité, les écoles, les hôpitaux, l'encouragement de la création des associations sociales et l'instauration d'une commission nationale qui assure la transparence des recrutements dans la Fonction publique. Idem pour le respect des droits de la femme, de la jeune fille et de l'enfant à travers l'instauration d'une institution indépendante des droits de l'enfant, la réorganisation du système de la protection de l'enfance.. Parmi les recommandations formulées par les ONG, on relève le respect de la liberté de l'expression, le droit à l'information, le droit d'association, l'indépendance des organisations de la société civile, ainsi que le droit au rassemblement.