«Quelle Constitution voulons-nous ?», tel était le thème de la première conférence interrégionale du nord organisée, les 26 et 27 mars, par le département de la législation et des contentieux de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt). Ont participé à cette rencontre des syndicalistes des gouvernorats de Jendouba, Béja, Le Kef, Siliana, La Manouba, Zaghouan, Bizerte et l'Ariana, ainsi que des membres de l'Assemblée nationale constituante et des représentants de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (Ltdh). Cette conférence a pour objectif de présenter à la société civile le projet de constitution proposé par l'Ugtt, et élaboré par des experts de cette organisation syndicale. Les intervenants ont analysé les principes et les valeurs sur lesquels est fondée l'élaboration du projet. Ils ont évoqué les droits et les libertés publiques énoncés dans le projet et les moyens de contrôle de la constitutionalité des lois et des pouvoirs politiques. Dans une déclaration à l'agence TAP, le secrétaire général adjoint chargé de la législation et des contentieux au sein de l'Ugtt, Mouldi Jendoubi, a souligné que l'organisation syndicale s'attache à assurer une transition démocratique et réaliser les objectifs de la révolution à travers une nouvelle Constitution garantissant l'édification d'une République démocratique basée sur la justice sociale. Par ailleurs, un des syndicalistes participant à cette rencontre a estimé que le projet de Constitution proposé est acceptable du point de vue forme, mais discutable au niveau du contenu. Il a relevé, à ce propos, des lacunes concernant les questions économiques et sociales qui ont été à l'origine de la révolution. Le projet proposé, a-t-il ajouté, ne comporte aucune mention incriminant la normalisation avec Israël.