Dans une campagne pré-électorale et même électorale, tout est désormais permis. Ce n'est plus le propre de la politique et cela s'est étendu à tous les domaines de la vie publique. On sait, par ailleurs, depuis un bon bout de temps que les enjeux sont importants en football où pouvoir, argent, prestige et avantages de toutes sortes font très bon ménage. De ce fait, les déclarations de bonnes intentions des personnes qui se damnent l'âme pour présider la FTF ou pour faire partie d'une liste, ne trompent plus personne. Les «Je suis là pour servir» et autres slogans juste bons pour la consommation sont vidés de leur sens, à partir — ou depuis — du moment que nous savons que ces messieurs sont là pour se servir plutôt que pour servir. Evidemment, nous ne demandons que d'être contredits, mais force est de constater que les mœurs étaient au profit et pas au don de soi. D'ailleurs, ce n'est un secret pour personne que la plupart des fédérations (pour ne pas dire toutes) sont soumises depuis quelque temps à des enquêtes et à une surveillance approfondies et que les résultats risquent de surprendre et de toucher plus d'une fédération et plus d'une personne. Football compris. Plusieurs fédérations sont d'ores et déjà dans l'œil du cyclone et on vous en dévoilera bientôt la liste qui comprend, entre autres, échecs, cyclisme, judo, handball, etc. Avec une précision de taille : les fédérations nouvellement «élues» n'échapperont pas au principe de la redevabilité dans la mesure où le ministère compte changer les lois qui permettent depuis longtemps aux uns et aux autres de se maintenir, de se représenter et de se «faire réélire» avec une incroyable facilité. Soit les fameux «clous rouillés» dont parlait le ministre de la Jeunesse et des Sports lors du séminaire contre la violence dans les stades. Une expression qui n'a pas plu à quelques-uns mais à laquelle nous souscrivons entièrement. Revenons justement à Tarak Dhiab et à ces élections de la FTF. Certains n'ont pas hésité à se «gargariser» du soutien du ministre à leur liste et cela nous a franchement surpris et, pourquoi le cacher, fortement déplu. Ce qui nous a poussés à aller taper à la porte de Tarak Dhiab qui nous a reçu de suite pour nous préciser : «Moi, soutenir une liste? Non mais vous vous rendez compte! Je me suis battu ma vie durant pour que les politiques et autres personnes influentes cessent de dicter leur loi sur le sport, et ce n'est pas maintenant à mon poste et après une révolution que je vais m'amuser à faire cela. Certains veulent m'immiscer et immiscer le ministère dans cette campagne pour nous nuire et apporter de la crédibilité à leur liste. Mais que tout le monde sache que, moi-même et le ministère que je représente, ne soutenons aucune liste, mais serons vigilants pour que cessent à jamais les pratiques du passé». Voilà qui est clair. La campagne électorale pour la FTF peut commencer.