Maâloul est parti faire une omra ou chercher à rebondir ailleurs? Une chose est sûre : le brouillard persiste au Parc B. Y a-t-il un pilote à bord à l'Espérance? La question mérite d'être posée d'autant qu'officiellement, personne ne vous livre la bonne réponse, la vraie. Jusqu'à nouvel ordre, Nabil Maâloul demeure l'entraîneur de l'équipe. Mais le «head coach», comme il aime qu'on le surnomme, souffle le chaud et le froid depuis le début du mois dernier. Avant même le match d'ouverture de la Coupe du monde des clubs, l'entraîneur de l'Espérance a déjà laissé entendre qu'il pourrait quitter le club. Etait-ce le bon moment pour propager les rumeurs? Il ne faut pas avoir l'expérience d'un dirigeant sportif ou d'un entraîneur pour savoir qu'à la veille d'un tournoi, la sérénité doit être de mise. Une sérénité qui relève de la responsabilité primaire du «head coach». Malheureusement, Nabil a pensé seulement à l'intérêt de Maâloul. Campagne médiatique Tout au long du mois de décembre, Nabil Maâloul a orchestré une véritable campagne médiatique. Sur les colonnes des journaux, les sites Web ou encore les ondes des radios, on annonce l'entraîneur de l'Espérance ici et là. On parle même de son successeur. Les noms de Denis Lavigne (actuel sélectionneur du Cameroun), Michel Decastel ou encore Bertrand Marchand circulent sur le Web et les ondes des radios. Officiellement, c'est le black-out. On ne parle même pas du départ de Maâloul, même si, dans les coulisses, on évoque la détérioration de la relation entre le président du club et son entraîneur. Et pour attiser les rumeurs les plus folles, il n' y a pas mieux que de superviser la reprise des entraînements en tenue civile et s'envoler par la suite au Qatar. Et pour boucler la boucle, pourquoi pas une omra ?! Ce qui se passe actuellement à l'Espérance nous rappelle étrangement l'ambiance qui a précédé l'éviction du Brésilien Carlos Cabral après son deuxième passage à la tête de l'équipe en 2008. A l'époque, le flou total avait régné à la veille du limogeage du Brésilien. Officiellement, on niait toute idée de séparation avec l'entraîneur, alors que dans les coulisses et sur les colonnes des journaux, les noms des successeurs circulaient allégrement. A qui profite le flou? Ce n'est donc pas la première fois que le flou s'installe. Il faut dire qu'il y a souvent eu un certain laisser-aller au niveau de la communication. Face aux rumeurs les plus fantaisistes alimentées par les uns et les autres, on s'enferme dans le silence et on nie tout en bloc. A quoi servent les responsables médiatiques du club quand ils sont réduits au… silence? Tout comme les joueurs, le président, le staff technique (on a un peu tendance à oublier que Maâloul fait partie de tout un groupe de travail) et les supporters, l'entraîneur a sa part de mérite dans le parcours de l'Espérance. Mais ce n'est pas une raison pour qu'il se livre à ce cirque. Qui commence franchement à devenir rasant!