Le Wassoulou : musique mandingue du Mali a été à l'honneur vendredi dernier, au Palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd, dans le cadre de la sixième édition du festival ''Mûsîqât'' (Rencontre des musiques traditionnelles et néo-traditionnelles, 30 septembre-8 octobre 2011). Née en Côte d'Ivoire et vivant au Mali depuis l'âge de 12 ans, Fatoumata Diawara est considérée comme une artiste émergente dont le talent lui a permis de participer aux projets d'illustres artistes à l'instar de Dee Dee Bridgewater, Herbie Hancock et Cheik Tidiane Seik. Auteur-compositeur, elle se consacre aujourd'hui, à la création d'un répertoire folk original et sensible. Sa musique puise dans des atmosphères traditionnelles africaines, notamment dans la tradition du chant Wassoulou, l'un des courants de la musique mandingue issue de région historique du même nom en Afrique de l'Ouest. Le concert de vendredi soir à Sidi Bou Saïd a attiré un public nombreux et averti venu savourer une musique traditionnelle malienne de bonne facture, avec des ambiances de jazz et de blues, car la musique de Fatoumata affirme à la fois sa contemporanéité et son universalité. Les thèmes des chansons interprétées, souvent avec fougue et rythme endiablé, traitent de la liberté, de la femme et de l'amour, ainsi que des problèmes dont souffre le continent africain dont l'enfance abandonnée, la misère et l'injustice. Ces thèmes importants et d'actualité n'ont pas empêché l'artiste de dégager, à travers la parole et la danse, une joie de vivre et d'exprimer l'espoir et l'optimisme, au grand bonheur des spectateurs dont certains l'ont accompagnée dans ce voyage artistique africain par la voix et le mouvement..