Par Moufida BELGHITH* Le bureau exécutif de l'Association tunisienne pour l'action citoyenne (Atac) s'est réuni le mardi 28 juin 2011 à son siège sis à la rue Abderrahman El Jeziri Tunis, suite aux agressions commises par des extrémistes religieux, dimanche 26 juin 2011, au cinéma l'Afric'Art à Tunis, dans le cadre de la manifestation culturelle organisée par le réseau «Lam El Cheml» intitulée «Ne touche pas à mon créateur». Le bureau a également abordé les agressions , qui ont eu lieu mardi 28 juin au Palais de justice de Tunis contre certains avocats. Devant la gravité de la situation et de la montée de la violence exercée par ces extrémistes contre tous ceux qui ont des opinions différentes des leurs, Nous exprimons : —Notre refus total et catégorique de toutes les formes de violence, quelle que soit leur origine. —Notre solidarité inconditionnelle avec les victimes de ces agressions. —Notre refus de l'appropriation «des symboles sacrés » et du domaine religieux, qui constituent un lien commun partagé par la majorité du peuple tunisien et non pas par une minorité. —Notre refus de toutes les formes de l'extrémisme religieux, et notre soutien à la liberté d'expression, de création et d'opinion et de toutes les libertés individuelles et au droit à la différence. —Nous considérons que ces agissements contraires aux principes réclamés par la Révolution tunisienne constituent une forme de refus de tout droit à la différence pour imposer un retour à la dictature . —Nous mettons l'accent sur la responsabilité des forces de l'ordre publique pour empêcher de tels agissements et nous dénoncons le retard de leur intervention. Nous demandons : —L'application de la loi à l‘encontre de tous ceux qui ont commis des actes de violence. —Que le gouvernement provisoire prenne position, face à la montée de la violence et assume ses responsabilités quant à la protection des citoyens et citoyennes. —Nous appelons tous les partis politiques, les composantes de la société civile ainsi que toutes les forces progressistes du pays à faire front et à lutter contre ces agissements, qui menacent l'unité de la société tunisienne. (Pour le bureau de l'Association tunisienne pour l'action l'action citoyenne Pour une Tunisie Libre, démocrate et solidaire)