L'Association des cinéastes tunisiens (ACT) a condamné, hier, lors d'un point de presse tenu à la maison de la culture Ibn Khaldoun à Tunis, les actes de violence survenus le dimanche 26 juin à la salle de Cinéma Afric'Art à Tunis et perpétrés par un groupe de personnes "barbues" contre ceux qui ont pris part à la manifestation culturelle "Touche pas à mes créateurs". A cet effet, l'ACT a qualifié ces actes comme étant un "comportement incivique et obscurantiste qui mena cela vie culturelle et qui n'est pas conforme aux fondements intrinsèques de la liberté d'expression". A cet égard, les cinéastes présents ont appelé tous ceux qui sont actifs dans le domaine culturel à la nécessité de faire face à toutes les formes de fanatisme et de violence pouvant nuire à la création, condamnant fermement les actes perpétrés par ces personnes qui se proclament ''défenseurs de l'Islam''. Ils ont fait part, par ailleurs, de leur totale solidarité avec les victimes de ces agressions ainsi que leur soutien indéfectible à tout créateur et intellectuel voulant s'exprimer dans tous les domaines. Dans ce contexte, ils ont réaffirmé l'importance pour toutes les composantes de la société civile notamment les partis et associations de faire preuve de leur cohésion autour du créateur et d'oeuvrer en vue de consolider les principes de liberté, de démocratie et du pluralisme intellectuel. Prenant la parole, M. Ahmed Ibrahim, premier secrétaire du mouvement Ettajdid, présent à cette rencontre, a fait part de la solidarité du mouvement avec les créateurs dans tous les secteurs de la culture relevant à ce sujet : "nous sommes pour la liberté d'expression dès lors qu'on ne peut instaurer une société démocratique sans une culture libre". Pour rappel, ces actes de violence survenus dimanche lors de la manifestation "touche pas à mon créateur" ont été provoqués par un groupe de personnes appelant à l'annulation de la projection du film de la cinéaste tunisienne Nadia El Feni " Ni Allah ni Maître".