L'Etoile d'après-trêve est bien timide, mais elle se soigne. Voilà le constat auquel tout le monde a abouti. La preuve a été parfaitement illustrée par la première mi-temps livrée avant-hier face à l'Avenir de Gabès. Durant plus de 30 minutes, nous avons retrouvé l'ensemble sahélien qui avait fini très fort la phase aller et qui avait atomisé l'EST , un certain 4 janvier 2011.Il y avait du rythme, de beaux mouvements, de l'enchaînement dans les idées et de l'inspiration. Du football si bien travaillé que l'adversaire s'est trouvé asphyxié. Imaginez que Yacouba Diarra a eu à lui seul au cours du premier quart d'heure au moins quatre bonnes occasions pour faire la différence. Ensuite, et en deux minutes, les efforts étoilés furent récompensés par deux jolis buts notamment le second de L.Jaziri ponctué d'un remarquable, geste technique. Inassouvis, les hommes de Mondher Kbaïer étaient toujours aux avant-postes. Grâce à leur pressing très haut, ils se sont carrément approprié la seconde balle. A chaque accélération, on croyait qu'ils allaient faire mouche. Danilo et surtout Jaziri ont loupé deux occasions nettes pour corser l'addition. Après la pause, et à 2-0 , on avait senti que les joueurs locaux s'étaient un peu rassurés sur le sort de la partie. Du coup, ils perdirent de leur superbe et tombèrent dans leurs travers coutumiers. Cela était visible au niveau de la fraîcheur et de la vivacité de plusieurs joueurs. Yacouba Diarra et Ahmed Akaïchi après une très bonne première mi-temps parurent fort émoussés. D'ailleurs, le coach en était conscient et a fini par les remplacer par I.Jbali et Santos. Le même raisonnement était valable pour les deux animateurs Danilo et Adel Chédli. En phase de repli et de récupération, on ne les retrouvait plus.Un déséquilibre qui a permis aux visiteurs, n'ayant plus rien à perdre après le 3e but encaissé, de sortir de leur torpeur et d'aller titiller l'arrière -garde étoilée. Mais le temps leur été compté pour espérer renverser une cause presque perdue. ASG: la politique de ses moyens Dans le camp étoilé, on était tout de même satisfait du résultat. " Il y avait de quoi pour être content aussi bien du résultat que de la manière. Comparativement aux deux dernières sorties, nous pouvons nous estimer heureux de retrouver petit à petit notre rythme de croisière. En première mi-temps , j'ai vu de très belles séquences de jeu. Après le 3- 0, les joueurs se sont mentalement relâchés. C'est ce qui explique les petites difficultés rencontrées au niveau du bloc, du repli et de la relance. Ce sont des fautes qu'on pourrait éviter à l'avenir. Avec le temps, on arrivera à colmater beaucoup de brèches", avait notamment dit Mondher Kbaïer dans sa déclaration d'après-match. " On n' a pas à rougir de cette défaite. C'était un résultat logique conforme aux moyens dont on dispose. Il faut reconnaître qu'ils nous ont été nettement supérieurs surtout en première mi-temps. Nous avons beau contrecarrer leurs atouts offensifs, on finit par craquer à la moindre déconcentration défensive. Le score aurait pu être encore plus lourd. Après leur 3e but, j'ai senti mes poulains libérés. C'est ce qui explique notre relative amélioration. Outre le but marqué, nous avons eu aussi deux bonnes occasions. On ne pouvait pas espérer mieux face à un adversaire plus complet dans toutes ses lignes.Les joueurs ont fait de leur mieux. Je n'ai rien à leur reprocher", a répliqué Adel Sellimi. Très réaliste, il a objectivement analysé les faits.Face à un adversaire plus fort ce jour-là, il a cherché à dédramatiser les choses et rendre à César ce qui appartient à César. "C'est face à des concurrents directs et de valeur sensiblement égale qu'on n'a pas droit à l'erreur" , a - t - il lâché.