Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et l'Association tunisienne de la prévention routière (ATPR) ont organisé récemment un atelier scientifique ayant pour thème «La protection de la femme dans le droit international humanitaire». Les travaux de cet atelier ont comporté la présentation de deux communications : «La protection de la femme en temps de guerre, entre la réalité et la législation» et «Le droit à la vie, fondement des droits de l'homme». Les concepts du droit à la vie et de l'intégrité physique, et le lien étroit entre ces deux concepts sont des principes prônés par la religion musulmane et contenus dans la Constitution tunisienne. «Le droit à la vie» dans les conventions internationales et régionales trouve sa légitimité dans la proclamation internationale des droits de l'homme, des droits civiques et politiques, et de la convention internationale contre la torture, les actes d'oppression, de détention et de toutes les formes d'humiliation. L'Islam a prôné le respect des droits de l'homme conformément aux préceptes contenus dans le Livre sacré et la «Sunna». «La religion a, en outre, prôné des lois protégeant le principe du respect de l'être humain, et ce, quelles que soient son appartenance religieuse et sa couleur», indique Mme Ben Ezzeddine, présidente du comité législatif et juridique relevant de l'ATPR. En Tunisie, la Constitution garantit l'intégrité de l'individu. La loi du 17 mars 1982 a interdit toute forme de commercialisation du corps humain. Ainsi, la loi relative aux travaux forcés à vie a été abrogée. D'autres lois ayant trait au don et à la transplantation d'organes ou à la médecine procréative ont vu le jour. Une autre communication a porté sur la définition du concept de droit international, de ses réalités, ainsi que de la réalité de la femme arabe en temps de guerre, dénonçant les actes d'oppression dont font l'objet les femmes palestiniennes et irakiennes. Diffuser la culture du droit international humanitaire, soutenir la femme arabe, notamment la femme palestinienne, généraliser l'enseignement du droit international humanitaire dans les facultés, sont les recommandations issues de cet atelier. Les intervenants ont dénoncé la marginalisation des conditions de la femme arabe et les génocides commis à l'encontre des femmes irakiennes, bosniaques et rwandaises et ont mis l'accent sur l'importance de la Convention de Genève de 1949 et de son protocole daté de 1977 dans la promotion et la garantie de la protection de la femme. Il est à savoir que Mme Leïla Ben Ali, présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA), a appelé de son côté à la création d'une commission de la femme arabe pour le droit international humanitaire.