INFOTUNISIE – «La protection de la femme dans le droit international humanitaire», thème d'un atelier scientifique organisé, vendredi, à Tunis, resté, des années durant, dans le cercle restreint des spécialistes en droit et relations internationales, reflète l'intérêt que porte la société civile tunisienne aux multiples causes à caractère civilisationnel, juridique et législatif, liées notamment à la protection de la femme en temps de guerre et de conflit, souligne Mme Neziha Zarrouk, membre du bureau politique du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) et 2ème vice-présidente de la Chambre des conseillers. L'atelier est en effet organisé par le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et l'Association Tunisienne de Prévention Routière (ATPR), dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme. Mme Zarrouk a fait savoir à l'ouverture de l'atelier que cette question, a connu une évolution qualitative dans les pays arabes, favorisant par conséquent l'organisation de conférences, colloques et débats, à la faveur de l'initiative de Mme Leila Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat et présidente de l'Organisation de la Femme Arabe (OFA), appelant à créer une commission de la femme arabe pour le droit international humanitaire. En effet, la réunion constitutive de cette commission, a eu lieu début février 2010 à Tunis, annonçant le démarrage de l'élaboration de ses plans d'action, avec en perspective la promotion de la condition de la femme dans la région arabe et la garantie, à toutes les femmes, de l'intégralité de leurs droits en tant qu'êtres humains et en tant que citoyennes ainsi que de leurs devoirs, sans aucune discrimination. Les travaux de cet atelier ont été marqués par des communications traitant notamment «la protection de la femme en temps de guerre entre la réalité et la législation», donnée par Mme Sarra Hattab Bassalah, présidente du comité des recherches et des études au sein du syndicat national des journalistes tunisiens, qui a souligné l'importance de conjuguer les efforts afin de préserver l'intégrité physique et morale de la femme arabe et de créer des mécanismes d'aide et de soutien aux victimes parmi les femmes. Les participants ont également mis à l'examen «le droit à la vie, fondement des droits de l'homme», abordant les concepts du droit à la vie et de l'intégrité physique, en tant que deux principes prônés par la religion et garantis par l'ensemble des conventions internationales et régionales ainsi que par la législation tunisienne avant-gardiste. Le thème de cette rencontre a, par ailleurs, été mis en exergue par le président du syndicat national des journalistes tunisiens et le président de l'association tunisienne de prévention routière qui ont salué, à l'occasion, les réalisations accomplies en faveur de la femme tunisienne sous la direction du Président Zine El Abidine Ben Ali, tout en soulignant que le mandat de la Tunisie à la tête de l'OFA, en la personne de Mme Leila Ben Ali, épouse du Président de la République, contribuera à améliorer les conditions de la femme arabe. A l'issue des travaux de cet atelier, plusieurs recommandations ont été adoptées dont la consolidation des efforts visant à diffuser la culture du droit international humanitaire, le renforcement de la solidarité avec la femme arabe et particulièrement la femme palestinienne ainsi que la généralisation de l'enseignement du droit international humanitaire dans les facultés de droit et à l'institut de presse et des sciences de l'information, avant de mettre l'accent sur le rôle des médias dans la sauvegarde des acquis législatifs, et en particulier, le code du statut personnel.