• Un prêt de 460 millions de dinars pour financer le projet routier VI • Un don de 3,78 millions de dinars pour la mise en place d'un système d'information nationale sur l'eau • Un don de 570.000 dinars pour réaliser une étude stratégique sur le développement des industries culturelles La Banque Africaine de Développement (BAD) et la Tunisie ont conclu, hier, à Tunis une série d'accords de financement pour un montant global d'environ 500 millions de dinars tunisiens. Ces financements incluent un accord de prêt, d'une valeur de 460 millions de dinars pour le financement du projet routier VI et deux accords de dons, qui concernent, respectivement, le financement des études sur le système d'information nationale sur l'eau, pour un montant de 3.78 million de dinars et l'étude stratégique sur le développement des industries culturelles, pour une valeur de 570.000 dinars. Ces accords ont été signés par M. Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération internationale, et Bobby Pittman, vice-président de la BAD, chargé de l'infrastructure, de l'intégration régionale et du secteur privé. Ce sont les fondamentaux économiques de la Tunisie, reflétant la compétitivité du tissu économique et la bonne gouvernance des finances publiques, qui ont encouragé les décideurs de la BAD à renforcer les rapports avec la Tunisie. M. Pittman a déclaré que «ce prêt est le plus important ayant jamais été octroyé à la Tunisie par la BAD» relevant que ce financement témoigne du capital confiance dont jouit la Tunisie auprès de la BAD. La Tunisie, a-t-il ajouté, constitue un modèle de développement pour l'Afrique. Il convient de rappeler, à cet égard, que la dynamique économique tunisienne et l'ampleur des projets engagés ont consolidé la position de la Tunisie en tant que premier client de la banque. M. Jouini s'est félicité, de son côté, du rôle de la BAD dans la démarche de développement des pays africains et notamment la Tunisie. D'ailleurs, les projets financés par la banque ont participé activement, et continuent de le faire, à la création des richesses, d'emplois ainsi qu'à la préservation de l'environnement. Certes les résultats sont largement satisfaisants, mais on ambitionne une meilleure coopération, a ajouté le ministre. Désormais, outre son rôle de bailleur de fonds, c'est l'assistance technique et le développement des compétences et des expertises qui représentent des axes de coopération privilégiées. Le crédit de 460 millions de dinars a été accordé dans des conditions très avantageuses. On apprend que la période de remboursement s'étale sur 20 ans avec cinq ans de grâce et à des taux d'intérêt préférentiels. Ces fonds permettront de couvrir, en large partie, le Projet Routier 6, qui coûtera 640 millions de dinars. Ce projet vise à l'amélioration du niveau de service du réseau routier classé et de celui des pistes rurales. Ces extensions routières sont de nature à intensifier davantage les échanges commerciaux entre les régions du pays et assurer une meilleures accessibilité aux principaux pôles de développement. Ce projet a pour principales composantes : l'aménagement de 862,8 km de routes réparties sur 23 gouvernorats, le renforcement de 691,3 km de routes réparties sur 18 gouvernorats, la modernisation de 52,6 km de routes, l'aménagement de 759,4 km de pistes vicinales dans 23 gouvernorats, ainsi que 12 ouvrages d'art dans 10 gouvernorats. Dans le même accord, la BAD s'engage à fournir un don de 3,78 millions de dinars pour la mise en place d'un système d'information nationale sur l'eau (Sineau). Ce projet vise la création d'un système d'information national sur les ressources en eau et les sols irrigués disponible et accessible en permanence via Internet. Le projet Sineau reposera sur trois sous-systèmes. Un système de gestion des ressources en eau (Sygreau), un système d'information sur les sols (Sols) et un système de contrôle de la pollution de l'eau (Copeau). En intégrant l'ensemble des utilisateurs de l'eau et des fournisseurs de données, ce dispositif aura pour mérite d'assurer la sécurité de l'eau par une gestion rationnelle des ressources hydriques et des sols irrigués. L'offre de la banque comporte également un don de 570 mille dinars pour le financement d'une étude stratégique portant sur le développement des industries culturelles. Ces fonds seront utiles pour réaliser, d'abord, des études spécifiques à la limitation du champ conceptuel de la notion d'industries culturelles. Ensuite, l'établissement d'un diagnostic détaillé de l'état actuel de l'industrie culturelle en Tunisie et leur contribution à la dynamique de développement économique et social. Et finalement, l'identification des potentialités de ce secteur et la proposition des axes d'une stratégie et d'un plan exécutif pour le développement des industries culturelles.