Benzarti continue sa traversée du désert. Il n'a pas réussi, en deux matches, à redonner âme et cœur à la sélection. Nous sommes d'accord pour dire qu'il y a un malaise général après Tunisie-Niger. Pratiquement, le public n'était pas rassuré après cette petite prestation qui a plu seulement à Benzarti. On a gagné, oui, mais on a si déçu avec une mauvaise qualité de jeu et des joueurs qui n'ont pas réussi à mettre le balle à terre et à varier leurs manœuvres. Pire, ils ont subi la loi des joueurs du Niger, amateurs, mais qui jouaient sans le moindre complexe. Au lieu de gagner par un bon écart, au lieu d'offrir un tempo offensif et d'enchaîner les relais et les débordements, l'équipe de Tunisie a calé. Benzarti n'a pas réussi, en deux matches et contre deux adversaires très moyens, à convaincre. Où est donc l'identité de jeu qu'on attend de cette équipe formée de bons joueurs ? Pourquoi avons-nous peiné à dominer ce modeste Niger ? Benzarti a des questions brûlantes auxquelles il doit répondre. L'inévitable comparaison entre lui et Nabil Maâloul s'impose. La sélection jouait mieux, tournait mieux la balle surtout avant le Mondial. Quand ou voit les difficultés de Skhiri, Sliti et Srarfi, trois joueurs qui ont les qualités de création, peiner, on se pose des questions et on a des frayeurs. Joueurs mal inspirés, sous pression (pourquoi on ne le comprend pas ?), fragiles en phase défensive et un Faouzi Benzarti qui n'a trouvé aucune solution pour reprendre son équipe. Joueurs moyens ou entraîneur et plans de jeu faillibles ? Ou les deux ? Une chose est sûre, l'équipe de Tunisie va devoir se rebiffer. Un but face au Niger n'est pas une difficile mission, mais retrouver une image rayonnante et un jeu consistant, c'est ce qui est le plus difficile. Benzarti doit réagir avant la CAN !