Hamdouni et Belarbi sont les derniers venus après les blessures de Khazri et de Jebali. Il y aura toujours des solutions en vue d'une meilleure qualité de jeu. Le programme de préparation pour la double confrontation contre le Niger a été un peu modifié. Du coup, on a commencé hier la préparation au lieu d'avant-hier. La cascade des blessures s'est poursuivie avec deux absences déclarées, celles de Khazri et de Jebali, qui laissent leurs places à Hamdouni et à Belarbi. Encore une fois, Benzarti retient des joueurs du championnat qui ne font pas l'unanimité. Pour Hamdouni, ce n'est pas le joueur le plus en forme au poste de milieu offensif, en ce moment, au CSS. Karoui et Harzi, à titre d'exemple, se sont nettement mieux comportés ces derniers temps. Mais ça restera toujours si compliqué et si pénible de saisir le raisonnement de Benzarti au moment de composer une liste. Le train de la sélection redémarre donc après le match gagné contre le Swaziland, avec en point de mire une double confrontation contre la modeste sélection du Niger qui passe par de gros problèmes. Les six points doivent être acquis pour en terminer avec la qualification de la CAN 2019. Mais au-delà des 6 points, pas très difficiles à capitaliser, la sélection doit rassurer et montrer un saut de qualité qu'on attend depuis toujours, ça doit être le point de départ d'un nouveau cycle où l'équipe de Tunisie gagne, joue les premiers rôles et offre une meilleure qualité de jeu. Mais Benzarti veut-il le faire et, le plus important, peut-il exploiter l'abondance des joueurs intéressants, surtout les expatriés? Changements forcés Par rapport à la liste qui a joué le Swaziland et celle retenue en premier lieu, pour jouer le Niger, il y a tant de changements. Après Maâloul blessé avec son club Al Ahly, c'est au tour de Khazri et de Jebali, eux aussi blessés, de déclarer forfait. Ils ont été remplacés par Hamdouni et Belarbi. Il y a aussi l'absence de Laâribi, Azzouni et Badri, «ignorés» par Benzarti pour méforme ou pour démotivation. Maintenant, on a un groupe qui garde plus ou moins son ossature, à l'image de Ben Mustapha, Ben Youssef, Ben Amor, Skhiri, Sliti ou Khenissi. Le onze type qui jouera samedi le premier match contre le Niger devrait être un peu différent de celui qui a affronté le Swaziland. D'abord en défense où le poste de latéral gauche devrait aller à Haddadi, un joueur découvert et encouragé par Benzarti en 2011 quand il était entraîneur du CA. Le joueur de Dijon, qui avait ressenti des douleurs, devrait être présent pour donner le plus. C'est un joueur qui ne manque pas de qualité et c'est surtout quelqu'un qui a accompli d'énormes progrès depuis son arrivée dans le championnat français. A l'entrejeu, Benzarti devrait stabiliser la paire Ben Amor-Skhiri. Sliti n'aura pas de soucis pour jouer, tout comme Khénissi. Il restera alors deux places à prendre à l'entrejeu. En l'absence de Khazri et de Badri, le sélectionneur national aura à jeter un coup d'œil sur le groupe qu'il a retenu. F. Ben Youssef, Srarfi, Khaoui ou peut-être Chaâlali sont les candidats les plus sérieux avec un avantage pour les deux premiers. Convaincre Nous restons toujours sur notre faim quand il s'agit de l'équipe de Tunisie. Le Mondial n'a pas apporté le saut de qualité attendu. Beaucoup de promesses faites, un potentiel vanté et des joueurs expatriés qui s'illustrent en Europe, mais pas de résultats probants ni une qualité de jeu qui peuvent rassurer. Nabil Maâloul aura essayé, mais le Mondial n'était pas très convaincant, pour ne pas dire raté. Et Faouzi Benzarti n'a pas réussi à donner un coup d'éclat à une équipe de Tunisie largement supérieure au Swaziland par exemple. Ce n'était pas ce qu'on attendait. Et puis quelques semaines après, Benzarti recompose clairement la sélection qui a disputé la Coupe du monde. Pense-t-il à améliorer la qualité du jeu et à mieux gérer les temps forts? Pense-t-il à changer quelque chose et à lancer des nouveaux comme Srarfi? C'est à lui de répondre à ces questions. Et lui seul...