La valse a commencé. Faouzi Benzarti a changé sa liste des 23 par rapport au match face au Swaziland. Comme d'habitude, la liste du sélectionneur national ne plaira pas à tout le monde. Les heureux élus donneront raison à Faouzi Benzarti, les oubliés le critiqueront, mais pas en public mais au fond d'eux-mêmes. Le timonier du onze national a encore surpris. Il a feinté certains joueurs qui étaient sûrs d'être convoqués pour la double confrontation contre le Niger le 13, puis le 16 octobre. La liste des 23 convoqués est sujette à bien de critiques. Nous commencerons par les joueurs repêchés. Ils sont trois, à savoir Seïfeddine Khaoui, Dylan Bronn et Ghaylen Chaâlali. Faouzi Benzarti a ainsi fait copier coller avec son prédécesseur Nabil Maâloul. Ce trio pour des raisons différentes n'a pas effectué le voyage au Swaziland. Le coach a donc vu la nécessité de les convoquer pour les deux prochains matchs face au Niger. Il a ses raisons, que lui seul connaît d'ailleurs, faute d'avoir tenu son habituelle conférence de presse pour éclairer les médias et l'opinion publique avant d'annoncer sa liste. Il semble que le sélectionneur commence à changer ses habitudes et sa façon de voir les choses. Faouzi Benzarti, le conservateur, est-il en train de muer? Tout le laisse croire. Sinon rien à dire à propos de la convocation de Khaoui, Chaâlali et Bronn. Zones d'ombre Mais il y a des choses inexplicables dans les choix du sélectionneur national. D'une part, il affirme vouloir intégrer petit à petit des jeunes au sein du team Tunisie, alors que, d'autre part, il convoque des joueurs qui ne jouent pas dans leurs équipes. Prenons le cas des gardiens de but. Pourquoi le jeune Yefreni n'a fait qu'une brève apparition en sélection avant d'être écarté au profit de Makrem Bédiri. Pourtant, le portier de l'Etoile vient à peine de revenir à la compétition après une blessure à la mâchoire et a fait une énorme bourde en Coupe arabe des clubs. Plus encore, que fait Moez Ben Chérifia en sélection alors qu'il a perdu sa place à l'Espérance au profit de Rami Jeridi ? Autre zone d'ombre, pourquoi Rami Jéridi ne fait pas partie du groupe? Est-il devenu l'éternel oublié ou l'éternel mal-aimé? Ignoré par Nabil Maâloul, le voilà de nouveau ignoré par Faouzi Benzarti. Allez comprendre quelque chose. Cela suppose que cela est sorti du cadre sportif et que cette affaire, qui en est devenue une, par la force des choses, est plutôt un châtiment ou une sanction pour le joueur. Cela nous rappelle l'affaire, Hamdi Harbaoui. Nous devons comprendre qu'il y a péril en la demeure. La politique du deux poids deux mesures n'est jamais payante. Dans ce cas, comment expliquer la convocation de Hamdi Nagguez qui vient à peine de rejouer dans son club et qui est actuellement contesté à Ezzamalek ? Il y a aussi un déséquilibre dans les postes. Ils sont trois arrières latéraux droits à avoir été convoqués, en l'occurrence Hamdi Nagguez, Dylan Bronn et Hamza Mathlouthi, voire quatre si l'on compte Rami Bédoui qui peut aussi jouer à droite. Et ils ne sont que deux au poste de latéral gauche, à savoir l'Espérantiste Ben Mohamed qui a remplacé Ali Maâloul blessé et, bien sûr, le sociétaire de Dijon Oussama Haddadi. D'un autre côté, Faouzi Benzarti a écarté, provisoirement sans doute, Anis Badri jugé en méforme. Quoi qu'il en soit, Badri retournera bientôt en équipe de Tunisie, une fois ses sensations retrouvées. Le dilemme concerne également Ferjani Sassi. On connaît les démêlés de ce joueur avec le coach quand tous deux faisaient partie du club de Bab Souika. Faouzi Benzarti, pour se disculper, a déclaré que Ferjani Sassi ne jouait pas en club, à la veille du voyage au Swaziland. Maintenant qu'il joue régulièrement, pourquoi n'est-il pas convoqué ? Le coach semble en faire une affaire personnelle. Trêve de rancune, l'intérêt national passe avant tout. Outre le Sfaxien Firas Chaouat, le reste de la liste ressemble comme deux gouttes d'eau à celle qui a disputé le Mondial de Russie. Ne dit-on pas que l'histoire est un éternel recommencement ?