Des changements pour diverses raisons qui montrent que le sélectionneur national semble se contredire sur certains critères de sélection. Débat ouvert Le dernier changement dans la liste de Benzarti pour la double confrontation contre le Niger est la convocation de Ben Mohamed à la place de Maâloul, blessé. Mais il y a aussi des changements par rapport au match du Swaziland essentiellement, la non-convocation de Badri, ainsi que Azzouni et Laâribi. Ce dernier semble ne pas être chaud pour rallier la sélection malgré l'intérêt de Benzarti (c'est ce qu'on peut comprendre des dires de Benzarti lui-même). Alors que pour Badri, qui passe par une mauvaise période à l'EST, il a payé le prix de sa méforme. Azzouni a été repris après l'oubli de Nabil Maâloul puis rappelé avant de disparaitre, c'est aussi quelque chose d'incompréhensible mais qui revient au sélectionneur national. Côtés arrivées, il y a un fait : l'équipe tend de plus en plus vers celle de Nabil Maaloul au mondial russe, surtout après le retour de Bronn, Chaalali et Khaoui. La rupture, même partielle, qu'on a pu observer contre le Swaziland, n'est plus là cette fois. Benzarti s'aligne sur les choix de son prédécesseur et n'apporte pas sa touche. De plus, il retient deux gardiens pas titulaires en leurs clubs, à savoir Ben Chrifia et Bdiri. Complètement contradictoire par rapport à ce qu'il a dit lors de son investiture en sélection. Expatriés ou locaux, la liste est dans l'ensemble stabilisée, avec quelques changements incompris. On ne devra pas alors voir l'équipe type changer, sachant que Benzarti aime solliciter un même groupe de 14 et 15 joueurs. Le dossier qu'on ouvre cette semaine sur cette liste, tourne autour d'une question clef : Benzarti est-il cet éternel conservateur qui ne change pas d'idées et qui se contredit même pour imposer ses choix ? Choix disponibles Benzarti a promis de donner la chance à quelques nouveaux joueurs et de faire la rupture par rapport au mondial. Mais franchement et après ce premier match gagné certes, on n'a pas vu des signes de changement. L'équipe a joué avec économie et Benzarti lui-même, par peur ou par obstination, n'a pas osé assez en seconde mi-temps. L'exemple de Srarfi, joueur lésé par Maâloul, est révélateur. Cinq minutes de jouées, et un penalty créé, Benzarti n'a pas osé lui donner plus de temps de jeu, et préféré compter sur les mêmes choix du passé. Ferjani Sassi, qui joue régulièrement à Ezzamalek, est encore une fois «ignoré». Des éléments de conservatisme sont indiscutables chez Benzarti qui ne changera pas facilement ses habitudes. C'est quelqu'un qui aime le très court terme, qui ne croit pas beaucoup dans la rotation de l'effectif (pourtant, c'est une tendance du football moderne) et qui met une pression, forte sur ses joueurs. Cette liste n'aura pas convaincu en partie, et les gens ont raison de le dire. Il y a des joueurs disponibles et en forme qui méritent une chance, et qui ne sont pas là. D'autres joueurs fatigués ou en méforme sont toujours là quel que soit le sélectionneur. Benzarti doit être cohérent dans ses choix : les critères devraient s‘appliquer à tout le monde. Pour le moment, il n'aura pas fait le changement et la rupture qu'il faut malgré la fragilité des adversaires et la qualification pratiquement acquise à la CAN. D'autres vont défendre ce que fait Benzarti. Conservateur ou pas ? Un grand débat ouvert ; et à chacun son analyse. La sélection peut encore mieux faire.