L'Association de développement durable et environnement (Addea) d'El Aroussa, à Siliana, œuvrant dans le développement local, gère un projet intitulé «Appui à la contribution de la société civile dans la lutte contre la corruption, avec une thématique précise : «La redevabilité sociale et la lutte anticorruption ». Ce projet, qui cadre bien avec la stratégie nationale sur la transparence et la bonne gouvernance, vise à inculquer les bonnes pratiques pour favoriser un environnement propice à la lutte anticorruption, en partenariat avec la société civile Au Sommet du Millénaire, la place centrale qui revient à la société civile dans la mission des Nations unies au XXIe siècle a été réaffirmée. Sans laquelle le développement humain durable ne peut guère se concrétiser, et dont le Pnud, un des mécanismes onusiens dans les pays membres, est profondément convaincu. Cela étant, évidemment, un engagement communautaire pour réaliser les « Objectifs du développement durable (ODD)» à l'orée de 2030. En fait, l'Association de développement durable et environnement (Addea) d'El Aroussa à Siliana semble s'inscrire dans cette ligne droite, agissant pour la bonne cause. Elle œuvre en matière de développement local et de sensibilisation à la gestion des ressources naturelles de la région. Depuis sa naissance en 2012, elle n'a pas manqué à l'appel de sa localité, où elle s'investit dans la réduction, un tant soit peu, de la pauvreté, l'amélioration des activités scolaires et des conditions de vie des habitants (eau potable...), les aidant, ainsi, à créer leurs propres microprojets. Bien qu'encore jeune, l'association voudrait se faire une image identitaire et se mettre à l'épreuve des propositions onusiennes. Son président, M. Belgacem Zitouni, expert en ingénierie de formation et d'appui au développement, avait déjà remporté un projet intitulé «Appui à la contribution de la société civile à la lutte contre la corruption », suite à l'appel à propositions lancé par le Pnud-Tunisie. Avec une thématique bien précise, «La redevabilité sociale et la lutte anticorruption ». Ce projet, relève M. Zitouni, cadre bien avec la stratégie nationale sur la transparence et la bonne gouvernance. A petite échelle, il se résume ainsi : «Promotion et diffusion d'une culture de responsabilité de transparence, d'intégrité et de redevabilité, renforcement des capacités, autonomisation et responsabilisation des acteurs locaux comme vecteurs de sensibilisation, de prévention et de contrôle ». Et d'une façon générale, inculquer les bonnes pratiques pour favoriser un environnement propice à la lutte anticorruption, en partenariat avec la société civile. Un plan d'action local Ce faisant, la première moitié de l'année écoulée était, quand même, suffisante pour étaler une série d'activités, liées à la question. Soit campagnes de sensibilisation au profit des citoyens locaux, débats interactifs, mise en réseautage des acteurs sociaux, conférences de presse, le tout dans un plan de communication sur les méfaits de la corruption. En amont, souligne-t-il, un diagnostic participatif sur l'état des lieux institutionnel, politique et économique dans la région fut ainsi établi, afin d'identifier les secteurs les plus affectés par la corruption. D'autant que plusieurs facteurs, notamment l'inégalité sociale, la marginalisation, l'ignorance des droits et des lois, l'absence de cohésion sociale et la non-transparence, ne sont pas sans impact négatif sur la bonne gouvernance locale. « Dans la perspective de corriger ces dysfonctionnements, le présent projet a contribué à l'implication des citoyens dans la prise de décision, suivant une approche participative», décrit-il, ajoutant que cela leur a permis de s'accorder sur la lutte, en commun, contre le fléau de la corruption. Un tel défi du développement, à bien des égards, tire sa juste signification de solutions locales appropriées répondant aux besoins et attentes des habitants. De même, les causes et les problèmes demeurent beaucoup plus transparents à moyen terme. Fruit dudit projet, le plan d'action local de lutte contre la corruption s'est, ultérieurement, fixé d'autres objectifs non pas de moindre importance : interconnexion, partenariat avec des organismes nationaux et internationaux, ainsi que des échanges d'ordre culturel et professionnel.