«La Tunisie est très bien placée dans le monde en ce qui concerne le traitement de l'infertilité. En Afrique, elle est la plus avancée, puisqu'on arrive à faire des conservations ovocytaires, des conservations embryonnaires, et surtout la conservation du tissu ovarien, qui est une chose très innovante». Le 27e congrès de la Société tunisienne de gynécologie obstétrique (Stgo) s'est tenu les 2, 3 et 4 novembre à Tunis, simultanément avec le 19e Congrès de la Fédération maghrébine de gynécologie obstétrique pour rendre compte des dernières innovations de la recherche scientifique en matière de médecine gynécologique et obstétrique. Des associations et des sociétés panafricaines opérant dans le domaine de la médecine gynécologie-obstétrique, ainsi que dans les problèmes de l'infertilité dans le continent africain, y ont participé pour la première fois, pour faire un pont de savoir dans la médecine gynécologique obstétrique entre la Tunisie et l'Afrique subsaharienne. Quinze pays africains ont été représentés. Des congressistes, des professeurs agrégés en diverses spécialités venus d'Inde, de Finlande, de France, d'Italie, et également de Tunisie, ont donné des conférences à un auditoire diversifié. Médecins spécialistes en gynécologie obstétrique, sages-femmes, résidents et professeurs agrégés venus des quatre coins de l'Afrique, pour s'informer des progrès dans la médecine gynécologique obstétrique notamment dans le domaine de la planification familiale, de l'état de fertilité en Afrique, l'hypertension chez la femme enceinte et de la mortalité maternelle lors de l'accouchement. «C'est un courrier international. Cette année, on a eu une idée innovante de faire un atelier pédagogique de rédaction pour les résidents, les sages femmes et les professeurs agrégés», nous a confié Dr Leila Attia, vice-présidente de la Stgo. Responsabilité des médecins Le thème phare de la conférence inaugurale était la responsabilité gynécologique des médecins. A cet égard, des juristes, des membres du conseil de l'ordre des médecins Cnom étaient invités afin d'établir des fiches de consentement pour légaliser tous les actes opératoires. Une quarantaine de laboratoires pharmaceutiques tunisiens et offshore ainsi que des firmes d'échographies et de vente de dispositifs médicaux étaient représentés tout au long du congrès. «Aujourd'hui, je suis venue essentiellement pour connaître les dernières mises à jour dans la Procréation médicalement assistée (PMA), car plusieurs femmes viennent consulter pour un désir de grossesse et la cause d'infertilités la plus fréquente dans la région où je pratique ma spécialité en tant que gynécologue obstétricienne, le Syndrome des Ovaires Poly kystiques (SOP)», a affirmé Dr Daassi, gynécologue obstétricienne de libre pratique, dont le cabinet est sis à Ben Arous. Dr Joel Adiacou, un gynécologue obstétricien venu du Sénégal pour assister au congrès, nous parle de l'importance de ce progrès à l'échelle africaine. «La Stgo a décidé de faire un pont entre les associations sœurs et je fais partie du groupe panafricain de réflexion sur l'infertilité. Je suis venu pour prendre des renseignements sur les dernières directives en matière de gynécologie. Mais également pour un échange en matière de savoir-faire dans tout ce qui touche la spécialité obstétrique et gynécologique». Par ailleurs, la vice-présidente de la Stgo a affirmé que la Tunisie est très bien placée dans le monde en ce qui concerne le traitement d'infertilité. En Afrique, elle est la plus avancée, puisqu'on arrive à faire des conservations ovocytaires, des conservations embryonnaires, et surtout la conservation du tissu ovarien, qui est une chose très innovante à l'échelle mondiale, selon ses dires.