Kais Saied : Mobilisation contre les réseaux de corruption    En photos : Kais Saied inaugure la réouverture de la piscine municipale du Belvédère    Tunisie: Cours suspendus à Sousse à cause des pluies    Pluies intenses : Recommandations de la garde nationale    Secousse tellurique au nord-ouest de Zaghouan    Vigilance orange : Quelles régions sont les plus touchées par les intempéries ?    Provocation – Israël : "Pas de sécurité sans colonisation à Gaza", affirme le ministre des Finances Smotrich    Ralentissement de l'encours de crédits aux particuliers à fin août 2024    Pétrole : Prix du baril au 21 Octobre 2024    France – Nice : 30 mois de prison requis contre une militante propalestinienne    La Chine poursuit ses manœuvres militaires près de Taïwan après l'appel de Xi Jinping à se préparer à la guerre    INM: Top 10 des zones les plus touchées par les pluies en Tunisie pendant les dernières 24H    Secousse tellurique au gouvernorat de Zaghouan    De l'invention de l'ampoule, à Jean-Paul Sartre, à la montée de Giorgia Meloni : les éphémérides du 22 octobre    Daily brief national du 22 octobre 2024: Bardo: Le Président Kaïs Saïed prête serment    Tunis: Kaïs Saied réouvre la piscine du Belvédère (Photos)    Kaïs Saïed inaugure la piscine du Belvédère après sa rénovation    Kaïs Saïed appelle les ministres à fournir plus d'efforts    Suspension des cours dans trois gouvernorats en raison des fortes précipitations    Météo : Temps pluvieux sur la plupart des régions    Horoscope du 22 octobre : Ce que les astres vous réservent aujourd'hui    Une grandiose saga tunisienne: «Le Désastre de la maison des notables», d'Amira Ghenim    ESS: Voici la nouvelle composition du staff technique    FTF : Composition du bureau de la Ligue nationale de football professionnel    Des journalistes empêchés de couvrir la plénière de prestation de serment : le SNJT dénonce    Huit musées tunisiens abritent la manifestation "Les musées chantent" du 22 octobre au 2 novembre 2024    Kaspersky a détecté plus d'un million de tentatives de tracking par jour    Vers une augmentation des salaires : Qui sont les bénéficiaires ?    Wifak Bank ouvre sa 46ème agence à Djerba Midoun    Les nouveaux tarifs des cafés, boissons et pâtisseries dans les cafés selon l'UTICA    Tourisme : Signature d'un accord avec une plateforme chinoise    Libanais vivant en Tunisie : Le Cèdre loin des yeux, mais toujours dans le cœur    Image d'un avion atterrissant en plein bombardement à Beyrouth : authentique ou générée par IA ?    «Dans la peau de Kafka » au Goethe-Institut de Tunis : La «métamorphose » autrement !    Festival International du Film du Sahara : Ecran de lumière en plein désert    Bibliothèque Nationale tunisienne : Avancement du transfert des archives cinématographiques et audiovisuelles    Classement WTA : Ons Jabeur se hisse à la 32ème place    Gaza – Coup dur pour l'ennemi : L'entité sioniste annonce la mort de l'un de ses haut gradés    Secteur bancaire | Fonds de Garantie des Dépôts Bancaires : Un bouclier contre les crises    Guerre au Liban : Le Hezbollah annonce avoir visé la ville de Haïfa par des roquettes    Un nul et une certaine frustration pour le CA : Des roses et des épines    Ligue1 – championnat national – 5e journée – ESZ-EST (1-0) : Le pressing des Zarzissiens a été payant...    Ligue1 – Championnat national – 5e journée – ESS-ST (0-1) : Le Stade s'impose tranquillement    Tozeur : Découverte de bâtiments résidentiels à proximité de l'église chrétienne sur le site'Kestilia'    Plus qu'un chanteur Tunisien, l'autre nationalité méconnue de Lotfi Bouchnak    Expo 2025: Comment le pavillon tunisien a été conçu?    Hand – CACC féminin : sur quelle chaine suivre ASF Sahel – AS Otoho ?    Officiel - Reprise de l'activité des arbitres    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Salarié millionnaire : comment ?
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 07 - 2017


Par Abdelhamid Gmati
Pour une fois, un haut responsable de l'Etat met le doigt sur la plaie. On s'est tous étonnés, un jour ou l'autre, à propos de villas à deux étages, d'appartements de haut standing ou de voitures luxueuses appartenant à des salariés, fonctionnaires ou employés d'institutions étatiques. Et on s'est interrogés : comment ont-ils fait pour acquérir de telles propriétés valant, au bas mot, 300 ou 400.000 dinars, alors qu'avec un salaire, relativement élevé de 1.200 ou 1.500 dinars, un père de famille peine à boucler ses fins de mois ? On s'est dit qu'ils ont bénéficié d'un héritage ou qu'ils ont d'autres activités économiques lucratives. C'est peut-être le cas pour quelques-uns mais pas pour tous. Et ils sont nombreux.
Le chef du gouvernement, durant son intervention au Parlement, a été direct et clair: « Il n'est plus raisonnable qu'un salarié dont la rémunération n'excède pas les 1.000 dinars par mois s'avère propriétaire de biens fonciers d'une valeur de plusieurs millions de dinars, sans que ces biens proviennent d'un héritage ou de rendement d'activités économiques ». Et il précise que « cet enrichissement illicite doit être arrêté. Plus jamais ça. Chacun doit justifier de ses revenus ». Oui mais comment un salarié devient-il millionnaire ? Poser la question, c'est y répondre dans ce contexte de guerre contre la corruption. Que peut fournir un salarié en contrepartie d'un pot-de-vin élevé ? Bien sûr un service. Mais un service difficile, voire impossible, à obtenir par les voies normales. Il s'agit donc de passe-droit, d'octroi de privilèges, de contournement de la loi et des règlements. Et c'est là la source du mal. Il y a en Tunisie trop de lois restrictives, d'autorisations, de documents administratifs pour n'importe quelle opération d'ordre personnel, administratif ou économique. Ceux qui veulent monter une entreprise, aussi modeste soit-elles doivent s'adonner à un véritable parcours du combattant à la recherche des autorisations adéquates. Une jeune dame, voulant créer une société de services (publicité) a dû passer par la mairie, la délégation, le gouvernorat puis deux ministères. Le tout lui a pris 8 mois et d'importants frais. Fin 2016, on apprenait que 7.548 projets industriels déclarés, totalisant 236 mille emplois, n'ont pas été réalisés entre 2005 et 2015, à cause de la complexité des procédures administratives. D'autres ont choisi le chemin le plus court : trouver quelqu'un qui connaît quelqu'un qui occupe un poste de décision. Moyennant des dessous de table, ils obtiennent leur autorisation (ou leur patente) en moins d'un mois et sans tracas. Cette situation provient de cette multitude de lois et autres règlements datant de la dictature qui voulait tout contrôler même les démarches individuelles les plus simples. C'est que des services censés être gratuits et garantis par la loi ne sont pas accessibles de façon équitable. Il faut toujours « montrer patte blanche ».
Un exemple, parmi tant d'autres : l'autorisation administrative pour la vente de boissons alcoolisées qui n'obéit à aucune légalité, le commerce de l'alcool n'est pas interdit (voir la multitude de supermarchés, d'hôtels, de bars, de restaurants qui servent de l'alcool) et ouvre la porte à toute sorte de corruption. L'affaire impliquant Samir El Ouafi en est une illustration. De plus, débouche sur des débits d'alcool clandestins et encourage la contrebande.
Youssef Chahed semble conscient du problème, d'où sa détermination à procéder à des réformes de l'administration. Soit. Cela veut-il dire la disparition de toutes ces lois obsolètes et ces autorisations innombrables, inutiles et nocives ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.