En attendant la double confrontation contre la RDC, on peut dire que l'équipe a marqué une rupture par rapport au passé. Mais tout cela reste à confirmer. Peut-on parler d'une métamorphose de la sélection après le match d'Egypte ? Par rapport aux dernières versions en amical et à la CAN sous la conduite de Kasperczak, et celle de dimanche dernier contre l'Egypte, on peut dire qu'il y a tout un monde. L'équipe a mieux joué, a pris l'initiative, a attaqué, a évolué en bloc compact, cela n'est pas à discuter. Nous avons joué un match sans bavures, acculant l'Egypte hors du coup. Mais sur un seul match peut-on parler de renouveau, de métamorphose ? Il est difficile d'émettre une telle opinion. Pour des raisons d'objectivité, il faut plusieurs standards pour comparer et il faut aussi du temps pour analyser en douceur et en permanence. Sauf que pour le cas de la sélection, on peut remarquer que Maâloul a nettement mieux préparé et géré son match que Cuper. Ses choix , un peu discutables (mettre Selliti sur le banc était un risque), ne peuvent qu'être valides, compte tenu de la manière de jouer et du résultat. Sur un seul match, on a pu observer un changement important : les joueurs et l'équipe ont joué avec sérieux et non pas comme dans les dernières sorties. Il y avait de l'envie, du football sérieux et du cœur contre un grand d'Afrique. L'effet entraîneur ? Oui. Quand il y a un nouvel entraîneur et, de plus, autoritaire, le premier et le second matches sont bons. Les joueurs sont secoués, mis devant le fait accompli, motivés et n'ont plus droit à l'erreur. C'est ce qui s'est passé. Malgré l'enjeu, Maâloul a réussi à passer son message et à apporter sa touche (retour de Ben Youssef et Ben Cherifia ) prenant le risque de chambarder le plan du jeu de son prédécesseur. L'embarras du choix Contre l'Egypte, Maâloul a préféré ne pas jouer avec trois créateurs. il a opté pour Msakni, comme régisseur, alors que Selliti a été sacrifié, et que Khazri était indisponible. Ce sera curieux de voir la position tactique du sélectionneur national quand Selliti sera en meilleure forme et que Khazri reviendra en sélection. Les solutions en milieu du terrain sont nombreuses et de qualité. C'est contre la RDC, le match le plus décisif et le plus attendu, que l'on verra s'il y a vraiment quelque chose qui a changé en profondeur ou non. La comparaison sera plus crédible et utile avec trois matches et plus. N'oublions pas quand même que lors du premier tour de la CAN , on a tous applaudi l'élan offensif de Kasperczak et la métamorphose de la sélection qui jouait mieux , et qui donnait du trac à ses adversaires. Tout cela a changé après la défaite contre le Burkina Faso aux quarts. Ça peut être la même chose maintenant. On peut affirmer que l'équipe a pris le bon chemin et qu'on a trouvé la bonne formule, et puis, en cas de faux pas, va-t-on faire marche arrière ? Pour résumer, Maâloul a réussi contre l'Egypte sur deux points : il a lancé une équipe motivée et assoiffée de victoires, et puis il a apporté sa touche tactique sans perdre au change. Il y a une attitude collective positive de la part des joueurs sur le terrain. Pas de laisser-aller , mais ça il faudra le confirmer. Les vestiaires de la sélection vont-ils changer en quelques semaines ? C'est ça le point-clé d'une comparaison. Ce qui a toujours fait mal à la sélection, c'est la qualité de l'encadrement et les vestiaires chauds.