La sélection de Nabil Maâloul affronte une sélection qui aime les compétitions africaines. Un bon départ fera du bien, le contraire va avoir de mauvais effets. Débarqué en sélection il n'y a pas longtemps en remplacement d'Henry Kasperczak, Nabil Maâloul savait bien que la mission n'était pas du tout à la portée. Il savait à quoi il aurait affaire. Kasperczak, quoi que l'on dise sur lui, a laissé une sélection qui a gagné ses deux matches en éliminatoires de la coupe du monde. La barre est donc haute pour le nouveau-ancien sélectionneur, limogé il y a presque 4 ans après avoir raté le tour des groupes des éliminatoires de la coupe du monde 2014. En venant retrouver la sélection, Maâloul sait bien qu'il n'a plus de droit à l'erreur et que même ceux qui le soutiennent encore ne lui pardonneront pas le moindre faux pas. Les échéances ne manquent pas pour cette sélection avec à court terme trois matches très importants. Des matches qui vont peser lourd dans l'avenir de notre sélection. D'abord, ce match-sommet contre l'Egypte ce dimanche à Radès pour le compte des éliminatoires de la CAN 2019 et puis cette double et pesante confrontation contre la RDC pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde. On peut donc dire que Nabil Maâloul et son staff seront mis directement dans le vif du sujet. Des matches exigeants, difficiles à gérer avec beaucoup d'enjeu et de pression. A commencer par le match de l'Egypte qui annonce la couleur dans le groupe. C'est le premier match entre les deux favoris à gagner la première place au classement et à passer directement à la CAN. Le résultat compte beaucoup pour nous, puisque nous jouons à domicile. Prendre trois points d'avance dès la première journée face à l'adversaire direct, cela ne peut que faire du bien. Maâloul le sait très bien. On peut même dire qu'un résultat nul ce dimanche ne sera pas bien reçu dans notre camp. Les Egyptiens savent évoluer à domicile et le match retour pourrait être déterminant dans la désignation du leader et donc du pays qualifié directement à la CAN. Cela dit, notre sélection est-elle au top de la forme en ce moment? Y aura-t-il des changements par rapport à Kasperczak? Ou est-ce qu'on va voir les mêmes intentions offensives de l'époque Kasperczak? C'est donc une partie capitale mais qui prévoit maintes interrogations et maintes attentes Concurrence... Le stage qui commence, aujourd'hui, en prévision du match contre l'Egypte va être le moment adéquat pour Maâloul et son staff pour préparer un plan de jeu adéquat. C'est aussi le moment de faire les choix quant au onze type, les rôles de chaque joueur et les précautions à prendre face à une sélection aussi dure que l'Egypte. Le premier stage entamé il y a une semaine était une occasion pour marquer le territoire et pour voir le plus grand nombre de joueurs, capables d'intégrer la sélection. On a fait jouer la concurrence entre un groupe de plus de 20 joueurs sachant bien qu'un bon nombre de joueurs cadres n'était pas là. Les bobos de Azzouni, les soins présentés à Negguez, Haddadi et Yaâkoubi, qui reprennent à peine, la mise à l'écart de Akaïchi pour indiscipline, la convocation de Chaâlali et la programmation de beaucoup de matches d'application sur tout le terrain, ont été les faits saillants de ce premier stage. Place maintenant aux joueurs de métier qui connaissent bien la sélection et les matches à enjeu. Beaucoup de noms ont sauté, surtout ceux des joueurs locaux convoqués pour la première fois. L'essentiel est qu'ils ont pu découvrir la sélection et son ambiance. Pour le moment, l'ossature que l'on connaît entre joueurs expatriés (S. Ben Youssef, Selliti, Haddadi, Msakni...) et locaux (Ben Chrifia, Ben Mustapha, F.Ben Youssef, Khénissi, Ben Amor, Lahmar...) est dans la dernière ligne droite qui la mène jusqu'au duel face à l'Egypte. Pas de temps pour chambarder les plans de jeu, malgré l'absence d'un joueur comme Khazri, important en phase offensive. La touche Maâloul se verrait plutôt dans la motivation, c'est-à-dire que ces joueurs, aux qualités indiscutables, devraient jouer avec plus de sérieux, devraient suer, attaquer l'adversaire dans sa zone et gagner avec le mérite. Le départ de Kasperczak est expliqué, en partie, par la distraction des joueurs qui ne voulaient plus se donner à fond (même si l'apport de Kasperczak reste énorme sur le plan du jeu). On jouera gros y compris Maâloul qui sait bien que Radès sera plein et que le public de la sélection attend une copie convaincante. Il attend surtout que ses internationaux jouent avec ferveur et qu'ils donnent du bonheur à ceux qui vont les regarder. Battre l'Egypte au premier match, quoi de mieux pour commencer la route vers la CAN 2019.