Nous connaîtrons aujourd'hui le nom de son successeur Résidant à Monastir, ce dernier a dû en effet faire face à nombre d'entraves qui l'ont empêché d'être encore plus au chevet d'un sport qui souffre, comme beaucoup d'autres, d'un manque chronique de moyens financiers et matériels pour réaliser le saut qualitatif qui semble pourtant à portée de main, pour peu que toutes les parties concernées y mettent un peu plus du cœur à l'ouvrage. C'est que, comme le dit un célèbre adage tunisien, «une seule main ne peut applaudir». Et Dieu seul sait si Hamadi Chekir et son équipe ont fait preuve de dévouement et n'ont épargné aucun effort et frappé à toutes les portes pour défendre les intérêts de leur discipline, en vain ! Résultat, le bridge ne vit aujourd'hui que des seules maigres ressources de ses tournois, sachant que la subvention de l'autorité de tutelle, qui était de l'ordre de 10.000 dinars, est passée à 2.000 dinars avant d'être purement et simplement supprimée. Sans compter un ministère du Tourisme aux abonnés absents, alors que le bridge représente une branche en puissance du secteur du tourisme sportif. La FTB n'organise-t-elle pas depuis plus de 25 ans un Festival du bridge international qui attire chaque année des centaines de joueurs étrangers ? Et notre sélection nationale n'était-elle pas un véritable porte-drapeau de par la qualité de ses membres et leurs résultats ? Au fait, seul le Comité national olympique tunisien s'est montré à la hauteur en apportant son soutien à la discipline avec deux subventions ; l'une de 10.000 dinars pour financer la participation de notre sélection au tournoi international de Wroclaw (Pologne), et l'autre de 5.000 dinars pour financer le stage de la sélection encadré par Albert Faigenbaum. Un sélectionneur français de haut niveau, champion du monde, d'Europe et multiple champion de France de bridge que le bureau sortant a recruté pour donner une autre dimension et une meilleure représentativité au bridge tunisien. Et bien plus d'autres choses auraient pu être réalisées, ou que le bureau sortant aurait souhaité offrir à ce sport en Tunisie. Mais faute de compréhension et face à l'absence d'intérêt des autorités, le bridge tunisien est en train de stagner, au grand dam de ses passionnés en Tunisie. Autant, justement, d'entraves qui laissent un arrière-goût d'inachevé à l'équipe dirigeante sortante et qui l'a découragée à renouveler l'expérience.