La Fédération nationale des aviculteurs appelle les autorités concernées à assumer leurs responsabilités en vue d'allouer le financement nécessaire ainsi que les moyens d'usage au profit du Gipac. Suite au sit-in des aviculteurs, organisé par la Fédération nationale des aviculteurs le mercredi 12 octobre 2016 suite à la chute vertigineuse des prix de vente à la production et les énormes pertes subies par les producteurs, des propositions ont été formulées en vue de sauver le secteur. Selon M. Fethi Ben Khélifa, secrétaire général de la Fédération nationale des aviculteurs, relevant de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), il a été procédé à l'élaboration d'un dossier de réforme de la filière de l'aviculture en coordination avec l'organisation professionnelle précitée, la direction générale de la production agricole, la direction générale des services vétérinaires, le Groupement interprofessionnel des produits avicoles et cunicoles (Gipac), la direction générale du financement et de l'investissement, les structures professionnelles, la direction générale des législations et les services du ministères du Commerce. Une séance de travail a été également tenue avec le ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche. Il a été convenu de prendre les dispositions nécessaires et urgentes en vue de sauver le secteur de la perdition. L'une de ces dispositions concerne le stockage de 50 millions d'œufs de consommation jusqu'à ce que le prix de vente atteigne le coût de production. L'autre disposition concerne le stockage de 1.000 tonnes de poulet et 1.000 tonnes de viande de dinde. Le ministre de l'Agriculture a promis de fournir les financements nécessaires avec concertation de la ministre des Finances. Dans ce même cadre, la commission des filières agricoles a tenu une séance de travail en présence du ministre de l'Agriculture et celui du Commerce et de l'Industrie. Cette réunion n'a abouti, malheureusement, à aucune disposition pratique de nature à répondre aux attentes des aviculteurs, notamment en ce qui concerne la concrétisation des deux dispositions précitées relatives au stockage. Les deux ministres se sont mis d'accord, cependant, pour étudier ces dispositions au cours des années à venir. Les aviculteurs considèrent que cet accord pourrait retarder la concrétisation de leurs doléances. Dans ce cadre, la Fédération nationale des aviculteurs exprime sa déception envers cette politique indolente menée par le ministère envers ce secteur qui passe par une situation catastrophique et dont les aviculteurs payent les frais. Elle appelle, par conséquent, les autorités concernées à assumer leurs responsabilités en vue d'allouer le financement nécessaire ainsi que les moyens d'usage au profit du Gipac. D'ailleurs, les fonds à prévoir proviennent des paiements d'aviculteurs dans le cadre des taxes imposées au titre de l'importation des matières premières (2% de la valeur des importations du maïs et du soja) et dont la valeur est de près de 10 millions de dinars par an. Ces fonds permettraient au Groupement en question d'assumer son rôle de régulation, conformément à la réglementation en vigueur. La Fédération appelle également tous ses adhérents à poursuivre leurs contestations. Les aviculteurs sont tenus de rester en contact avec les structures concernées en vue de prendre les mesures nécessaires susceptibles de protéger les intérêts et les droits des producteurs, et ce, dans le but de sauver le secteur qui doit être à l'abri des orientations inadaptées.