Les résultats de l'Iads aideront à informer et à guider les décideurs dans le suivi et la mise en œuvre de politiques de développement social plus efficaces et inclusives Le rapport sur l'indice africain de développement social pour l'Afrique du Nord (Iads) sera présenté, mardi 20 septembre 2016 à Tunis. Ce rapport, élaboré par la commission économique pour l'Afrique et lancé en 2015, se veut un outil de conception et de suivi des politiques sociales. Ainsi, est-il destiné à assurer un impact positif du développement économique sur les conditions de vie de leurs populations. Un tel outil «mesure l'exclusion humaine dans six dimensions fondamentales du bien-être, y compris la survie, la santé, l'éducation, l'emploi, les moyens de subsistance et la capacité à mener une vie décente au-delà de 60 ans». Etant le premier rapport réalisé en Afrique du Nord, ce rapport présentera les résultats sur l'indice africain de développement social pour six pays de la sous-région, à savoir l'Algérie, le Maroc, l'Egypte, la Mauritanie, le Soudan et la Tunisie. Il vise à «aider les responsables nord-africains à rendre leurs politiques plus équitables et plus inclusives, tout en facilitant le débat et le partage d'expériences en Afrique du Nord en matière de politiques de développement social». L'Afrique est appelée à relever le défi lié essentiellement aux grandes inégalités observées dans la plupart des pays, malgré «deux décennies de croissance économique exceptionnelle». Mais il n'est pas encore «parvenu à traduire ses progrès économiques en résultats significatifs en matière de développement social». En effet, la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies (CEA) a pris l'initiative d'établir un programme de transformation économique et sociale en Afrique. Ce programme «met l'accent sur les avantages comparatifs du continent, basés sur l'industrialisation du secteur agricole, la transformation des produits de base, une productivité accrue et une plus forte intégration régionale. La transformation sociale doit, de son côté, s'assurer que le développement économique se traduit par un meilleur rythme de création d'emplois et une nette amélioration du bien-être des populations en Afrique». En développant, en outre, l'indice africain de développement social, la CEA propose un nouveau paradigme pour le développement inclusif qui identifie les effets différentiels de l'exclusion sur le genre et les niveaux urbain et rural. C'est dire qu'il est envisagé que le lancement du rapport serve à «renforcer le dialogue politique sur les questions des inégalités et de l'exclusion en Afrique du Nord et à partager des expériences réussies en matière de développement social». Des partenaires stratégiques dont des agences onusiennes, des organismes intergouvernementaux et autres partenaires régionaux participeront au lancement de ce rapport.